1. Toute la vérité sur le mystère du 123 boulevard Voltaire


    Datte: 29/12/2020, Catégories: fh, ff, fhh, ffh, hbi, extracon, uniforme, hsoumis, fdomine, soubrette, double, Partouze / Groupe fouetfesse, Humour policier, historiqu, Auteur: Charlie67, Source: Revebebe

    Le flâneur parisien de 2019 trouvera au 123 boulevard Voltaire, un commerce anodin, une charmante pâtisserie à la terrasse bien sympathique en été. Un petit havre de paix que rien ne prédispose à défrayer la chronique, un sage immeuble de style haussmannien qui ne justifierait pas un tel titre.
    
    Et pourtant !
    
    Pourtant, si nous remontons au printemps de l’an de grâce 1891, cet immeuble faisait la une des journaux. Le Tout-Paris huppé se pressait à ses portes pour une visite vespérale entre spectacle et souper. Ces dandies et ces élégantes venaient y rechercher le grand frisson pour pouvoir annoncer dans les conversations de salon : « J’y étais ».
    
    Dans lesdits salons, on ne parlait plus que d’esprit. Non pas celui d’Aurélien Scholl, de Jules Claretie ou d’un quelconque Henri Rochefort, non, d’esprits, on évoquait ceux qui hantaient cette paisible demeure.
    
    « Une maison hantée en plein Paris, vous n’y pensez pas, impossible ! » me rétorqueront les sages et les défiants. Mais si, cher lecteur, et la presse de l’époque en avait abondamment parlé.
    
    À la fin de l’hiver 1891, les locataires du lieu perçurent des sons. En premier lieu, des borborygmes, puis des gargouillis sourds et quelque chose ressemblant à des explosions. La rumeur courut dans la ville que des évènements étranges, voire paranormaux se produisaient à cet endroit.
    
    L’engouement fut tel que tous les soirs une foule se pressait devant l’immeuble au point que la préfecture de police s’en inquiéta. ...
    ... L’inspecteur Jaume et son adjoint le brigadier Pitivier furent dépêchés sur les lieux et leur rapport attendu avec impatience.
    
    Les pandores se présentèrent à ladite adresse pour constater… et ils constatèrent… ! Le phénomène commençait vers dix-huit heures pour s’atténuer puis disparaître aux environs de minuit. Quant à sa cause, leur rapport était plus que dubitatif. Ils avaient interrogé les locataires, visité et sondé toute la bâtisse et rien… ! Aucune explication plausible ne venait étayer leur compte-rendu.
    
    Les autorités ne pouvaient tolérer cela, cet audit n’avait fait que renforcer la tocade de la bourgeoisie. Les racontars les plus fantaisistes couraient les rues. Il fallait réagir… ! Le préfet de police mandata un de ses amis, professeur à l’école d’architecture et sommité en la matière.
    
    L’expert en redingote et chapeau haut de forme se présenta sur le site incriminé accompagné de ses commis. L’allure docte du personnage et la méticulosité que mirent ses adjoints à examiner la construction encouragèrent les protagonistes à en accepter les conclusions.
    
    Avec forces croquis et d’absconses formules mathématiques, l’homme de l’art démontra le bien-fondé de ses analyses. La coupable : la fosse d’aisances située au sous-sol. Sa fermentation produisait des bulles de gaz, qui, remontant dans les différents conduits, provoquaient les bruits suspects.
    
    Cette explication bien peu « glamour », aussi nauséabonde que rationnelle, pour satisfaire les autorités, n’en déçut pas ...
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