1. À nos corps défendants


    Datte: 27/12/2020, Catégories: fh, complexe, pénétratio, Humour Auteur: Alphecar, Source: Revebebe

    ... elle l’a dit avec beaucoup de douceur, presque comme à regret, et comme elle s’exprime d’ordinaire de façon plutôt abrupte, je me dis que j’y reviendrai un peu plus tard.
    
    — Tu peux passer la nuit ici, si tu veux, mais je te préviens : il ne se passera rien.
    
    Que sont devenues les dix minutes un peu plus tôt mentionnées ? Je préfère ne pas être celui qui prendra la responsabilité d’évoquer de nouveau ce sujet le premier, alors je fais mine d’avoir oublié ce que j’ai dit à peine deux minutes plus tôt.
    
    — Ok, ça me ferait plaisir, lui réponds-je avec mon accent le plus fair-play. Et il ne se passera rien de plus que ce que tu souhaites qu’il se passe.
    
    Cette réponse alambiquée ne la satisfait qu’à moitié, je le sens, et ce n’est pas qu’à cause de la syntaxe bancale.
    
    — Il faut que tu comprennes que j’ai juste besoin de tendresse, je ne voudrais pas que tu te fasses des idées, c’est tout.
    
    Je choisis le mensonge effronté, avec tout l’aplomb dont je suis capable (bien que piètre menteur, j’en suis capable quand les circonstances l’exigent et qu’il n’y a pas trop de lumière.)
    
    — Je ne me fais pas d’idées du tout, pour l’instant je ne pense à rien.
    
    Je suis en train de penser, au contraire, au moyen de faire en sorte qu’elle enlève son chemisier et son soutien-gorge, car il commence à me tarder de découvrir ses petits seins.
    
    Pour effacer l’impression plutôt fraîche laissée entre nous par ses propos les plus récents, je l’embrasse à nouveau et je la sens ...
    ... participer bien volontiers au baiser. Ses mains remontent maintenant dans mes cheveux et les miennes viennent envelopper ses joues. Elle n’ose pas trop longtemps laisser son regard s’attarder et se perdre dans le mien, comme si elle avait honte de ce qui était en train de se passer.
    
    Et puis, tout à coup, elle s’empare de mon index et le glisse dans sa bouche. Elle y applique sa langue et le suce avec lenteur et application. C’est tellement improbable et tellement osé de sa part, que j’en ai comme un léger vertige d’excitation et que je commence à sentir une gêne au niveau supérieur de mon pantalon.
    
    Tout aussi improbable, elle défait maintenant les premiers boutons de ma chemise. Je lui défais en retour les siens et vois enfin son soutien-gorge et sa poitrine. Elle est petite et je crois que c’est pour cela qu’elle ne voulait pas que je laisse trop longtemps mes mains dessus, il y a quelques instants à peine. Elle doit croire que ça me déplaît – et elle a tort.
    
    Tous les boutons de nos chemises sont désormais ôtés et Isabelle me caresse la poitrine, avant de déposer ses lèvres dessus. Lorsqu’elle me prend par la main et me dit : « Viens, on sera mieux dans la chambre », je commence à me dire que rarement il m’aura été donné de constater, dans mes relations avec l’autre sexe, un aussi cinglant démenti infligé par les actes au discours.
    
    *****
    
    La chambre est très soignée, j’ai eu le temps de le remarquer avant de me glisser sous les draps avec Isabelle. Réglant mon ...
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