1. À nos corps défendants


    Datte: 27/12/2020, Catégories: fh, complexe, pénétratio, Humour Auteur: Alphecar, Source: Revebebe

    ... contraire que je viens de la renforcer dans ses convictions que les hommes n’en ont qu’après la vertu des femmes). Ne voulant pas pousser mon avantage à l’excès, je l’embrasse dans le cou, et la serre dans mes bras. Si elle le souhaite, tout ça peut n’être, encore, qu’un petit accès de tendresse, avant de se séparer.
    
    Sans délirer d’enthousiasme, elle ne semble pas pressée de mettre un terme à la tendresse, cependant, et finalement, moi non plus. J’ai bien aimé le contact souple de ses lèvres et je voudrais le sentir de nouveau. Je sens son nez me caresser le cou, c’est agréable et plutôt inattendu, car nous sortons là du registre de la tendresse pure pour commencer à toucher aux limites du coquin. Je dépose de délicats baisers dans son cou puis sur sa joue, pour revenir enfin à ses lèvres. J’espère que cette fois-ci elles vont pouvoir s’ouvrir. Pour l’encourager à le faire, je prends sa lèvre supérieure entre les miennes et je glisse une langue contre ses lèvres. J’ai la très agréable surprise de sentir qu’aussitôt celles-ci s’ouvrent et laissent une langue douce et agile venir à la rencontre de la mienne.
    
    Je suis en train d’embrasser une femme pour laquelle je n’avais aucun désir il y a encore quelques minutes et je m’en étonne moi-même. Ce qui rend la chose particulièrement excitante, c’est qu’Isabelle n’est visiblement pas dans son élément. Non qu’elle embrasse mal - ça non, car elle semble y mettre son cœur et y trouver beaucoup de plaisir, si j’en juge à ...
    ... l’activité de sa langue contre la mienne, désormais – mais elle a l’air très empruntée, jusque dans sa façon d’ôter ses lunettes, ne sachant pas quels gestes faire, quelle position adopter et ne sachant plus trop quoi dire.
    
    Au bout de cinq minutes très agréables (j’ai du mal à me faire à cette idée, tellement le concept même de plaisir et cette femme ont l’air éloignés l’un de l’autre, mais je dois me rendre à l’évidence – à sa façon, elle est terriblement sexy), je lui annonce que les dix minutes octroyées étant écoulées, je vais devoir bientôt partir.
    
    Elle me répond que oui. Si j’avais espéré que nos baisers presque fougueux l’aient fait changer d’avis, j’en suis pour mes frais.
    
    Je la serre à nouveau dans mes bras, en me disant que c’est peut-être la dernière fois, car des phénomènes aussi étranges que cette fille en train de tourner sa langue contre la mienne – ou contre celle de qui que ce soit, au demeurant - m’ont l’air du même ordre que celui d’une éclipse de soleil totale : plutôt exceptionnels.
    
    Quelque chose d’encore plus curieux se produit alors : je sens ses mains se faire plus audacieuses et parcourir ma poitrine. Du coup, je laisse les miennes s’aventurer un peu plus. Sur son dos, puis sur ses reins. Sur ses épaules, puis, de ses épaules, sur sa poitrine. Dans l’échancrure de son chemisier par laquelle je jette un regard, je ne vois encore rien. Lorsque ma main glisse sur son sein, elle dit doucement « Non » et je n’insiste pas. Je ne suis pas contrarié car ...
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