1. La Dernière Prophétesse


    Datte: 23/12/2020, Catégories: jeunes, forêt, amour, cérébral, revede, init, fantastiqu, merveilleu, fantastiq, contes, Auteur: Maegwïn, Source: Revebebe

    ... sauvage. C’est ainsi que je crains de ne point pouvoir être suffisamment tendre pour ton frêle corps de femme des humains.
    — Je sais que tu le peux. Pas un seul instant, je ne croirai l’inverse.
    
    De nouveau, la jeune fille leva ses yeux vers lui, et de toute son âme elle formula un vœu. Son amant entendit son souhait intrépide, l’accueillit, l’accepta, le partagea enfin. Sa langue de dragon caressa son visage, avant de pénétrer ses lèvres entrouvertes. Cet étrange baiser que les druides incultes auraient condamné pour être contre-nature fit battre encore plus fort leurs deux cœurs unis.
    
    Leurs âmes demeuraient dans l’état le plus pur, alors qu’ils se donnaient cette douce caresse. Ils partageaient encore ces sensations nouvelles, projetant l’un vers l’autre leur tendre ressenti, leurs cœurs et leurs esprits infiniment liés. Le dragon ressentait ces mains le parcourir, ces mains de jeune humaine ingénue et avide qui découvrait autant qu’elle faisait découvrir. Sa longue queue serpentine l’enlaça plus encore, donnant d’autres caresses, d’autres sensations, d’autres émotions qu’ils partageaient encore par le lien de leurs cœurs.
    
    Shalvarya sentit cette chaleur bouillonnante émanant du dragon, et cette autre chaleur qui lui faisait réponse, celle qui envahissait son être tout entier, pour s’exprimer enfin en un calme murmure.
    
    — Ici au cœur des airs, ici où nul royaume n’établit ses frontières et où l’âme du monde s’exprime intensément, ici je veux t’offrir ma blancheur ...
    ... virginale.
    — Ici sous le regard des seuls Grands Esprits, tel le précieux cristal, je veux la recueillir.
    
    Arhaïngahn penchait toujours sa tête vers elle, ses bras tendus afin de mieux la contempler, et sa longue et fine langue parcourut à nouveau la nudité offerte de la princesse Shalvarya, la transportant alors de doux frissonnements. Il caressa ainsi ce corps svelte et gracile alangui dans ses bras, éprouvant la chaleur des courbes harmonieuses, effleurant doucement la pointe de ses seins, descendant sur son ventre jusqu’à se perdre enfin dans son intimité.
    
    — Viens à moi dragon d’or, fit-elle dans un souffle. Je veux dès à présent te faire cette offrande.
    
    Son âme réclamait cette présence en elle. Elle voulait avoir chaud, elle voulait se perdre, elle voulait oublier tout ce qu’elle connaissait. Enfin le dragon d’or la serra contre lui, faisant glisser son corps contre sa peau d’écailles. La jeune fille sentit le désir du dragon sur son hymen intact, et elle serra plus fort le corps de son amant, comme pour s’obliger l’un l’autre à ne faire qu’un. Déjà par la pensée, Arhaïgahn pénétrait son esprit, et Shalvarya le laissa explorer jusqu’à ses plus intimes souvenirs. Leurs tendres sentiments étaient mis en commun dans l’union de leurs cœurs quand il la prit enfin.
    
    Ce fut une chaleur brutale autant que douce, des caresses suaves autant que vigoureuses. Il n’y eut point de douleur, il n’y eut point de souffrance, tout juste quelques gouttes de sang se perdirent dans ...