1. Ouf !


    Datte: 20/12/2020, Catégories: frousses, grosseins, hépilé, vacances, forêt, Voyeur / Exhib / Nudisme québec, Humour camping, Auteur: Ingyt, Source: Revebebe

    ... pour oublier l’ours et trouver le courage de continuer tout en regardant mieux ou je mettais les pieds. J’étais sur les nerfs et en sueur. Si je me laissais surprendre à filmer en cachette une personnalité connue, elle risquait de mal le digérer et d’appeler la Sûreté du Québec. Mais c’était trop excitant pour que je renonce. J’étais un voyeur et je l’avais accepté tout comme ma blonde d’ailleurs. C’était tout de même moins grave que d’aimer renifler des slips sur une corde à linge ou des souliers de femme dans un grand magasin ; en tout cas, c’était moins gênant quand on se faisait prendre. Quand même, j’avais des sueurs à m’imaginer nu, menottes aux poignets devant deux jolies policières qui me regarderaient furieuses pendant que l’une d’elles me sermonnerait en me pointant du doigt :
    
    — Vous n’avez pas honte, à votre âge, filmer Mme Lemieux en cachette ? Franchement ! Elle a le droit de camper tranquille, la pauvre, sans se faire harceler par des obsédés comme vous.
    — Oui, oui, j’ai honte, désolé…
    — T’as une petite bite, en plus !
    — Pardon…
    
    Je revins à la réalité en souriant bêtement.
    
    Cela m’arrivait souvent de partir comme ça et de m’imaginer dans des petites situations cocasses. Ça intriguait pas malma blonde au début de notre relation, de me voir rire tout seul assez souvent.
    
    Les longues fougères vertes, les branches de sapin et les nombreux buissons que je frôlais me chatouillaient les fesses, les cuisses et la bite, me donnant de délicieux frisons. La ...
    ... mousse épaisse qui recouvrait le sol, si douce sous mes pieds, amortissait le bruit de mes pas, m’aidant énormément dans mon approche discrète. Je me sentais comme un chat habile à se fondre dans la nature pour surprendre sa proie.
    
    Voilà ce que j’étais en ce moment, un voyeur furtif, silencieux, efficace, une ombre, bref, un pro !
    
    Penser cela me fit sourire encore en me faufilant entre deux gigantesques sapins, je repoussai de grosses branches tout en enjambant un petit arbre mort. L’une d’elles, la plus imposante évidemment, revint me fouetter les fesses, mais surtout les couilles, en traître et avec une telle force que je ravalai un cri de douleur et un haut-le-cœur en me les agrippant de la main gauche tout en tombant à genoux, le souffle coupé, les yeux tout ronds et déjà pleins d’eau.
    
    — Outch ! murmurai-je en me laissant rouler sur le dos, genoux en l’air et posant la caméra sur la mousse pour me les masser à deux mains.
    
    Monsieur furtif venait d’en prendre un coup et un méchant.
    
    — Jésus-Christ ! lâchai-je dents serrées en me les secouant pour atténuer la douleur.
    
    Ma bite ramollit à une vitesse stupéfiante tandis que j’observais le ciel un moment, puis la maudite branche qui se balançait toujours. Je la fixais, comme si mon regard avait le pouvoir de la détruire tel le gars des X-Men. J’aurais bien aimé.
    
    J’attendis quelques minutes que le mal s’estompe, puis je me relevai en boitant encore un peu, jambes écartées, plus humble que jamais. Je ramassai ma ...
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