Ouf ! - Histoires de Sexe

Ouf !

... c’est pas drôle. Une chance qu’il n’y avait personne aux alentours avec une caméra. Ma carrière aurait pris le bord.

Là, je me sentis un peu mal, mais pas trop.

— Je n’aurais jamais fait ça dans un camping, tu le sais bien !
— Je le sais, pis moi, jamais je ne me serais montrée à moitié nue comme je le suis présentement… mais… enfin.
— Mais c’est pour ça qu’on est ici, je te rappelle, dit Pierrette, parce que c’est tranquille, parce qu’y a pas des dizaines de personnes pour te reconnaître comme la dernière fois en Gaspésie, pour venir nous déranger sans arrêt pour se faire prendre en photo avec toi en disant « oh ! que vous êtes bonne aux nouvelles, vous êtes plus belle qu’à TV, je vous pensais plus mince, plus grande, bravo pour votre programme ».
— OK ! OK ! J’ai compris ! Mais je vous en dois une en tout cas, Pierrette ! Je ne l’oublierai pas, celle-là !

Marie secoua la tête de découragement avant de rajouter d’un ton faussement pompeux, le sourire aux lèvres, en soupirant :

— Ah ! Seigneur ! Ça devient lassant d’être une bombe ! De voir dans les yeux de toé hommes, ou presque, « celle-là, je te dis… je la fourrerais d’aplomb ! »
— Pauvre toi, mais je te comprends, soupira Pierrette les yeux rieurs. C’était comme ça, tu sais, pour moi aussi quand j’étais jeune, même à ton âge, toé gars bandaient sur moi. Mais on vieillit vite, ma grande, manque jamais une occasion de te faire baiser quand t’en as envie. Pis fais comme moi à matin, sautes-y dessus, le beau ...

... Paul c’est un timide, lui y osera jamais, tu le gênes trop. Attire-le dans un coin loin de sa blonde pis fais-toi fourrer, ça te ferait du bien ! Je pourrais aller les voir et lui demander de venir te donner encore un coup de main pour la roulotte comme excuse, pendant que moi je jase avec sa copine !

La grande rousse éclata de rire, tête renversée en arrière, moi je jubilais les yeux tout ronds ! Cette Pierrette-là, c’était tout un numéro. J’avais le goût d’aller l’embrasser.

— Hum ! Je vais y penser, l’entremetteuse !
— Penses-y pas trop, fais-le !
— Pis vous, pas envie de vous faire écarter les cuisses par lui ? Y doit penser qu’à ça depuis la pipe, pauvre gars !
— Moi ? Tu penses, à mon âge ?
— Faites pas l’innocente, vous le savez ben ! Vous êtes encore bandante à mort, ma tante !
— Ouais ! C’est vrai, fit Pierrette tout sourire. Et je ne dirais pas non, c’est sûr ! Tu m’arrangeras ça !

Je soupirai, étourdi. Ces filles-là avaient une bonne complicité, pour une nièce et une tante, et avec un peu de chance, je baiserai les deux. Ouf…

— Pauvre gars, si y savait ce qui l’attend ! lâcha Marie le plus sérieusement du monde.

Puis elles se regardèrent et pouffèrent de rire encore une fois. Et Pierrette rajouta :

— C’est pas fin pour sa blonde ça par exemple !
— Ben non, mais là y est peut-être un peu tard pour avoir des remords après ce que vous lui avez fait ce matin !
— Ouais ! Peut-être ! En tout cas, si jamais tu lui fais la même chose, prépare-toi, y ...