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L Ange gardien
Datte: 16/12/2020, Catégories: Anal Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme Auteur: Baron-rouge, Source: xHamster
... magasin. Sur le chemin, j'étais résolue à ne rien acheter. Du reste j'avais laissé volontairement ma carte bleue chez moi. J'en serais quitte pour une cruelle frustration me disais-je. J'avais déjà recouru à ce genre de stratagème. J'en riais déjà. J'étais loin d'imaginer le désarroi où j'allais me trouver bientôt. Tout allait de mal en pis depuis pas mal de jours. C'est bête à dire mais m'acheter de jolies pompes m’eût sûrement requinqué. J'entrais baissant la tête et répondant à peine à la caissière avec qui j'échangeais des fois pourtant. On pouvait croire que je venais pour un forfait ou perpétrer un crime. Je crus même devoir tirer la langue à la caméra vidéo. J'errais un temps n'osant trop examiner tous les articles. Je culpabilisais. Je n'aurais jamais du me trouver là. De guerre lasse je m'assis sur un banc. J'étais triste prise d'un vertige. Je n'avais plus qu'une idée : prendre les jambes à mon cou et fuir. Mon regard fut accroché cependant par un poster où se trémoussait une jolie blonde aux jambes élégantes nantie aux pieds de magnifiques escarpins. Dessous trônaient des escarpins du même modèle. Cela semblait une invite, un défi à seule moi adressée. J'en fus attirée tel un aimant. Peu de temps après j’avais retiré l'un de mes escarpins vieux et crottés pour essayer l'autre. Cendrillon à défaut de tout prince charmant, j'essayais ce soulier. Il m'allait comme un gant. On eût dit une sorte de talisman qui sur le coup me ranimait. Souvent cela me faisait ...
... un tel effet. Je concède qu'un verre d’alcool _ un autre vice _ agissait aussi de la sorte sur moi. Le souvenir de toutes mes addictions me revint du coup et me peina. Je me haïssais plus que jamais. J'étais destinée à un avenir funeste tout rempli de catastrophes. Je ne savais pas résister à tant de tentations. Je dus rester un temps dans ma rêverie me caressant le pied, la jambe. Je n'avais pas perçu la présence d'un homme derrière moi car je vis trop tard sa corpulence se dessiner dans un miroir. Il m'observait du coin de l’œil. Il est vrai qu'hors nous deux et la caissière, tout semblait ici désert. Il avait une sale tête. Du genre chauve quinqua, cadre avachi. Son œil torve nous dénonçait le vicieux, le mateur aguerri. Que faisait-il dans cet endroit réservé aux femmes ? Il était peu vraisemblable qu'il choisissât ici une paire pour une épouse ou une maîtresse. Il était plutôt en chasse me dis-je. J'étais agacée plus que troublée par tout son manège. Je choisissais cependant de l'ignorer et de le snober. J'étais habituée à ce genre d'énergumène. J'ai toujours hélas attiré les tordus et les pauvres types. Je pouvais d’une autre façon trouver cela flatteur. J'excitais les mâles et au propre les faisait bander. Même vieillie au fond du trou, je suscitais encore chez eux quelque désir. Je demeurais une proie, un objet de désir. M'embarquant dans ce sordide raisonnement, je me dis que cet homme à défaut d'être prince, ne me ferait pas de mal et qu'il avait droit que je ...