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L Ange gardien
Datte: 16/12/2020, Catégories: Anal Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme Auteur: Baron-rouge, Source: xHamster
Quelle idée m'est passée par la tête, ce jour-là? En vieillissant ou murissant j'ai appris à ne plus me poser ce genre de question. J'ai pris mon parti de la folie inhérente à l'être humain ce pour notre plus grand bonheur ou malheur. Il est vain de vouloir approfondir les motivations de nos comportements et d'y conférer un semblant de rationalité. On marche de guingois. La contradiction ou le paradoxe le plus souvent nous meuvent. Il faut se résoudre à n'y rien comprendre tel ces chansons dont on ne comprend pas les paroles à la mélodie si entêtante et qui nous ravisent au-delà de toute mesure. Je traversais une période délicate. Époque de galère dont on ne se vante guère après. Il s'agit de blancs dans notre vie. On s'y est perdu. Étrange triangle des Bermudes. Tout au plus peut-on se réjouir d'y avoir survécu par quelque miracle. Pour dire simple, j'étais au chômage. Peu de gens le surent. Je taisais mon échec auprès des proches dont mon ex et de mes enfants. En tant que commerciale œuvrant par monts et par vaux, je pouvais toujours donner l'illusion, d'être en action. A ma mine cependant on eût pu deviner que je n'en menais pas large. Je faillis bien m'effondrer. Le curieux est que de cette époque n'ait survécu que de rares épisodes dont l'un des plus incongrus et que j'aimerais vous narrer ici en passant. Il faut savoir que j'ai une prédilection fétichiste pour les pompes. Mon ex à cet égard me maudissait d'envahir nos armoires de tous ces chausses dont ...
... certaines ne furent pas usées une seule fois. J’ai su depuis que je partageais ce travers avec d'autres congénères. Par sagesse j'assouvissais ce vice dans des magasins spécialisés à caractère discount. Je pouvais ainsi impunément sacrifier à la quantité plus qu'à la qualité. Summum du mauvais goût. De cette façon le chômage n'avait pu me faire renoncer tout à fait à mon vice. J'avais convenu toutefois de n'y aller qu'une fois le mois. C'était comme à une fête, un cadeau que je m'offrais à moi-même. Désormais je mettais un point d'honneur à réaliser le bon rapport qualité/prix. Il ne fallait point que j'erre ni me trompe. Il était exclu que j'eus des regrets après avoir passé la caisse et atteint au parking du magasin. Le précieux objet affublé à mon pied et me mirant dans le miroir, j'étais par cette seule bénédiction introduit à un univers des dieux, opéra fabuleux saturé de corps glorieux. J'ai souvent fait mienne, cette métaphore du fond de la piscine où quand on y parvient en un geste irrémédiable et fou on tape du pied pour rebondir jusqu'à la surface, sauvé. Je ne croyais pas si bien dire. En effet je touchais le fond. Mes fonds s'étaient amenuisés. J'avais hésité d'aller emprunter auprès de ma cousine. C'était quelqu'un de correct mais j'encourais quand même qu'on sut bientôt mon infortune. L'orgueil ajouté je renonçais ainsi à quémander. J'étais malheureuse comme les pierres. Je ne sais pourquoi en cet état et fin de mois je décidais à m'acheminer vers le ...