Le paradis des couples. IPV4 - Histoires de Sexe

Le paradis des couples. IPV4

... C’est vrai que je suis en boxer.

— Désolé, mais vous ne m’avez pas laissé le temps.
— Ça va !
— Prête pour m’écouter ?
— Curieuse de voir ce que vous allez bien pouvoir inventer pour excuser ce salaud. D’ailleurs il est où ? Et votre femme ? Dans la chambre pour baiser !

Je ne peux m’empêcher de sourire en disant :

— Ça m’étonnerait vu l’ambiance !
— Houai !
— Bon. Écoutez-moi. Vous avez vu, et je fais un geste vers les « gadgets sexuels », que Séverine et moi étions « inventifs » dans notre sexualité.
— Houai.
— Nous voulions essayer avec un autre homme, enfin surtout moi. C’est une pratique où l’homme aime regarder…
— Je sais. Le candaulisme. Arrêtez de tous me prendre pour une demeurée.
— Bien. Donc j’ai pensé à Arnaud.
— Et évidemment, il a été partant.
— Pas du tout. J’ai dû insister. Aborder le sujet des contrats avec la mairie. Le risque de ne pas les voir renouveler.
— Je ne vous crois pas. J’ai toujours remarqué qu’il la couvait des yeux quand on se recevait.
— C’est possible. Mais je vous jure que c’est la vérité.
— Admettons. Et, sous la contrainte, il a couché avec votre femme.
— Caroline, je ne dis pas cela. Je dis juste que c’est moi qui l’ai fait venir. Je n’ai jamais dit qu’il était resté dans un fauteuil. Séverine a des arguments auxquels il est difficile de résister. Mais sans votre arrivée, elle n’aurait pas su que c’était lui. Je lui avais bandé les yeux.
— Mais vous êtes un vrai pervers.
— Je ne sais pas. Peut-être, si sortir ...

... des sentiers battus en amour est une marque de déviances.
— Vous n’avez pas seulement regardé, si j’en juge par votre tenue.
— On va dire que j’ai été emporté par…
— Épargnez-moi les détails.

Un long silence s’installe. Je ne sais pas si elle m’a cru, j’en serais étonné devant l’énormité de mon mensonge, mais on dit qu’il n’y a pas de meilleur aveugle, que celui ou celle, qui ne veut pas voir !

— Et vous avez été satisfait de votre choix ?

Je mets un moment pour comprendre.

— Mon choix, vous voulez dire Arnaud ?
— Bien entendu !
— Comment dire…
— Dire la vérité. Je veux juste la vérité.
— Il a été… je dirais… à la hauteur.
— Cela ne m’étonne pas. Mon mari est un… battant… Un amoureux qui… Un amant qui a des arguments pour…

Je m’étonne du changement d’attitude de Caroline. Elle est arrivée, furie jalouse, et la voilà qui vante les mérites de son mari. J’ose une question, mais avant, je remplis son verre et sans sourciller elle boit l’alcool brûlant avec juste un :

— Waouh, ça décoiffe !
— Je suis d’accord avec vous. Je ne regrette pas mon choix. Il a été parfait. Et j’imagine que ce n’est pas facile d’assurer lorsqu’un mari regarde. Nous aurions pu continuer si vous… Pardon, je m’égare…
— Et pour une femme, vous croyez que c’est pareil ?
— Pareil, comment ?
— On parle toujours du candaulisme masculin, mais pour une femme ?
— Vous voulez dire, regarder ?
— Oui.
— Je ne sais pas.

L’absurde de cette conversation est patent. Le troisième verre de ...