Le paradis des couples. IPV4 - Histoires de Sexe

Le paradis des couples. IPV4

... recommence comme si elle refusait de comprendre.

— Mais… mais…

Elle a alors ce geste étonnant de plaquer ses genoux contre son torse, comme une petite fille ou une femme qui cache sa nudité devant un étranger. Le silence dure quelques secondes.

— Arnaud, tu veux bien nous laisser.

C’est moi qui lui demande. Il ne se fait pas prier pour s’exécuter, hésite un instant où aller, mais d’un geste je lui montre la direction du couloir qui mène vers les chambres et mon bureau.

— Je vais t’expliquer, dis-je, peu fier, à ma femme juste en face.
— Tu sais depuis quand ?

Pas de cris ! Pas de hurlements. Déjà Séverine a pris conscience de la situation. Quelle femme !

— Depuis la vente à domicile.
— Tu m’espionnais.
— Non, le hasard.

Alors j’explique la fausse manœuvre sur l’icône de mon smartphone. Elle semble découvrir l’équipement que je lui montre sur l’étagère de la bibliothèque.

— Je t’en avais parlé. Mais tu n’as pas fait attention.
— Oui, je me souviens. Donc tu as vu aussi…
— Oui, avec Lisa.
— Et pour Arnaud ?
— Tu avais parlé de lui à cette femme. Comme tu lui avais parlé de moi, de ma maîtresse…
— Je ne comprends pas. Pourquoi ne pas m’en avoir parlé. Tu as préféré nous espionner. Salaud, c’est…
— Juste une fois pour voir son visage.
— Où, ici ?
— Oui, dans le salon.
— Tu veux dire que tu nous as épiés pendant que…
— Oui.
— Ohhhh…

Elle comprend ce que j’ai vu. Elle me regarde maintenant d’un air étrange et une question lui brûle les ...

... lèvres.

— Qu’as-tu pensé de moi ?

Que dire, sinon la vérité. Je lui dois bien cela.

— Je ne te juge pas. Moi-même j’ai une maîtresse. C’est juste que je t’ai découverte différente.
— Tu dis que tu ne juges pas, pourtant !
— Mais c’est vrai. Il faut me croire. C’est difficile pour moi, pour un mari de reconnaître, que… C’était si différent. Tu étais si… si belle… si libérée et pourtant sous l’emprise d’Arnaud.
— Oh !
— Oui, je reconnais avoir été troublé. Mais aussi, j’ai appris ce que vous faisiez en ville, ce qu’il voulait faire avec un autre. C’est cela qui m’a inquiété. La peur que vous alliez trop loin et qu’on le découvre.
— Alors que faisons-nous ici tous les trois ? Comment on en est arrivés là ?
— Ce n’était pas prémédité. Je voulais juste qu’Arnaud cesse de te voir. En douceur, que tu te détaches de lui. Je lui ai parlé. Après, c’est moi qui répondais aux SMS.
— Quoi ? Tu veux dire que c’est avec toi que je conversais.
— Oui.
— Mais alors, ma visite au bureau. Oh, mon dieu, ne me dis pas que tu savais ! Et la photo dans les toilettes ! Et ici avec toi…
— C’était moi. Je reconnais que ce n’était pas très élégant.
— Salaud. Comment as-tu pu m’utiliser comme cela. Et aujourd’hui, Arnaud est bien avec nous ? Alors, où est l’erreur ?
— Je me suis pris au jeu. Comme j’ai vu que tu ne voulais pas regarder ailleurs, j’ai pensé… Oui j’ai imaginé que ce deuxième homme pouvait être moi. Je ne peux pas expliquer. Je ne peux que te demander pardon. Une envie, ...