1. Le disque de Ruellan


    Datte: 06/12/2020, Catégories: sf, Auteur: Claire Obscure, Source: Revebebe

    ... c’est qu’on y trouve de tout, même des morceaux de vêtements. Là, j’échapperai pas à la douche sur le palier.
    
    — Chef, j’ai un problème : ma couverture est grillée, et on a essayé de me tuer.
    — Mince ! Claire, tu sais ce qui t’attend si tu foires cette mission.
    — Oui, je sais. Et je serai pas la seule à payer, dis-je en pensant à Val. Vous pouvez me faire des recherches sur John Ritter et sur la sociétéOudjat ? C’est tout ce que j’ai, mais je crois que c’est déjà beaucoup.
    
    […]
    
    Un vrai piège à cons ! C’est là-dedans qu’on ma fourrée. Je ne sais pas encore si je suis Milan ou le grand blond, mais je vais faire passer un sale quart d’heure à Toulouse.
    
    Toujours sans dessous mais avec une nouvelle robe, je me représente devant leValask.
    
    — Nous sommes fermés jusqu’à midi, Madame, m’éconduit poliment mais fermement le planton.
    — Dites plutôt à monsieur Ritter que la perle est là, toute sortie de son huître.
    
    Au nom de son directeur, le videur change de ton et appelle quelqu’un sur son auricul. Le doigt toujours posé sur son oreille pour garder la conversation en ligne, il me regarde, effaré :
    
    — Vous pouvez entrer.
    — Inutile de me montrer le chemin, je connais.
    
    Je rejoins la zone protégé par le scan rétinien ; je n’ai pas besoin d’attendre, John est déjà là. Sans flingue, ce coup-ci. Ça me laisse le temps d’attaquer :
    
    — Bon, vous voulez quoi ? À part remplacer l’Oligarque, bien sûr.
    — Mais comment avez-vous fait ? Aucune femme… Personne…
    
    Je ne ...
    ... relève pas le retour au vouvoiement :
    
    — Faut te réveiller, mon grand ; j’étais déjà femme avant les années 20, il me faut plus qu’une lambada à poil pour me faire rougir. Alors si tu veux continuer à mouiller ton genou, t’acccouches.
    
    Il se reprend vite, l’animal :
    
    — Je ne vois pas de brigade de policiers ; je ne vois pas non plus de taser, laser ou panzer pour me déloger d’ici. Non, je ne vois qu’une femme ; belle, mais fragile, très fragile.
    — Je suis déjà morte du con ; alors, tes menaces…
    — Madame Claire Frig, amende de 20 euros. Article R403 du code de procédure pénale et du respect des libertés et des consciences : grossièretés et vulgarités sont interdites. Passez une bonne journée.
    — Avec tout votre argent, vous pouvez pas les débrancher ces sal… etés ?
    — L’argent n’achète pas tout, il faut croire. Vous me fascinez, vraiment. Vous êtes effectivement morte, mais vous me fascinez. Si vous disiez plutôt ce que vous faites ici ? Enfin, non ; entrez d’abord dans cette pièce, c’est plus sûr.
    
    Peu importe que ce soit un coup fourré, je suis foutue de toute façon.
    
    — On peut parler tranquillement alors ?
    — Oui.
    — Voyons ça : putain de bordel de merde !
    
    Les secondes passent : rien.
    
    — OK, ça me va, si on veut. Donc, vous saviez que quelqu’un comme moi allait venir ; l’Oligarque savait que vous saviez, et pourtant il m’envoie en pâture. Pourquoi ?
    — Mademoiselle Finster, oui, vous ne vous appelez pas Frig, je sais : j’ai fait quelques recherches hier. Donc, ...
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