1. Vengeance funeste


    Datte: 02/12/2020, Catégories: fh, extracon, vengeance, pénétratio, confession, Auteur: Tito40, Source: Revebebe

    ... de sang, l’appartement n’était plus qu’un chaos. Le propriétaire venait de faire céder la porte d’entrée et l’avait saisie pour qu’elle se calme. Il l’a tenu contre lui jusqu’à ce qu’elle cesse de s’agiter, puis l’a couverte d’un drap.
    
    Quand Yvonne a repris ses esprits, elle était encore dans les bras du propriétaire, un brave homme hors d’âge qui ne réclamait ni les loyers en retard, ni des largesses en échange de sa générosité. Il était sans enfant, avait perdu son épouse, et vivait chichement en aidant les autres. Ses bras étaient généreux, comme lui, et ses mots doux et rassurants. Elle lui a raconté sa vie, son abandon, ses épreuves chez ses employeurs alors qu’elle était encore mineure, ses recherches à Nancy, la découverte de la famille légitime de sa mère, ses espoirs, ses peurs, ses angoisses, ses nuits blanches, ses envies d’en finir, et il l’a écoutée, patiemment, plein de bienveillance.
    
    Yvonne a dormi chez lui, mais n’a pas suivi ses conseils. Il lui avait recommandé de tout oublier, de se trouver un ami qui saurait l’aimer. Il lui a dit qu’elle était jolie, intelligente, et qu’il aurait aimé avoir une fille comme elle. Sa femme aussi, la pauvre. Il lui a offert son amitié, son aide, ses conseils de vie, mais elle n’a pas écouté. Elle aurait bien voulu, mais elle n’a pas pu.
    
    Elle a quitté son emploi, son logeur et sa région pour s’installer près de Nancy. D’abord convaincue que sa mère aurait changé d’avis, elle a fini par se persuader du contraire. Si ...
    ... elle était malheureuse, elle qui n’avait rien demandé et en tout cas pas à vivre, il était anormal que cette femme qui lui avait imposé de vivre seule puisse jouir ainsi de tous les atours d’une femme comblée.
    
    Yvonne aurait préféré que sa mère la haïsse. La haine est un sentiment moins négatif que le dédain. Au moins, quand on est haï de quelqu’un, c’est qu’on existe à ses yeux. Mais au lieu de ça, elle a préféré l’ignorer, faire passer sa « famille » avant elle. Alors elle s’est mise en tête de se faire haïr à défaut de se faire aimer.
    
    Grâce aux lettres de recommandation qu’elle avait pu glaner, elle n’a eu aucun mal à trouver un emploi. Elle s’est remise à prendre soin de son apparence, à manger régulièrement, à domestiquer de longue chevelure brune, et à se vêtir de façon plus féminine. Ça a pris quelques mois avant qu’enfin elle ne ressemble à quelque chose de joli. Elle se souriait chaque soir devant son miroir en se voyant devenir belle, et en pensant à ce qu’elle avait imaginé.
    
    Elle Jubilait Yvonne en écrivant ces mots. C’était la première fois de sa vie qu’elle allait faire du mal volontairement à quelqu’un. Elle avait presque honte que ça lui plaise tant, et redoutait d’être au final une mauvaise fille.
    
    Edmond était pêcheur. Edmond, c’était le mari de Françoise. Yvonne l’avait suivi, chaque fois qu’elle le pouvait, pour décortiquer ses habitudes. Du signe de la main qu’il faisait en quittant son domicile, au sourire enjoué qu’il adressait à la boulangère ...
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