1. Vengeance funeste


    Datte: 02/12/2020, Catégories: fh, extracon, vengeance, pénétratio, confession, Auteur: Tito40, Source: Revebebe

    ... qu’elle avait eu un enfant avant de le rencontrer. Peut-être lui avait-elle fait croire, même, qu’elle lui avait offert sa virginité. Peut-être. Elle essayait lamentablement de lui trouver des excuses pour apaiser sa colère, mais ça revenait encore plus fort. Avant de croiser Françoise, elle s’était mise à l’aimer sans la connaître. Elle l’aimait parce qu’une fille doit aimer sa mère. Mais comment accepter que cette même mère puisse ne ressentir à son égard aucun sentiment ? Pas même de la culpabilité ?
    
    Françoise aurait pu lui demander pardon, lui expliquer qu’elle pensait toujours à elle, puis trouver une excuse pour éviter de la voir, comme lui faire l’aveu que son mari n’était pas au courant et qu’elle tenait à son ménage. Mais non. Elle ne lui a adressé que du dédain, sans un mot gentil, sans un regret.
    
    Yvonne avait mis plus d’un an à retrouver la trace de sa mère, et le temps de lire ce courrier, elle a compris qu’elle venait de perdre une année, de perdre ses espoirs, et peut-être de perdre sa vie. Elle avait été malheureuse de ne pas savoir, puis exaltée par sa recherche de la vérité, excitée par la vision de sa mère et de ses demi-frère et demi-sœur, puis anéantie par la lecture de cette lettre assassine.
    
    Elle en avait vécu des périodes difficiles, quand elle était ballottée de foyer en foyer puis d’employeur en employeur. Elle avait subi des indicibles humiliations quand « les autres », à l’école, apprenaient qu’elle n’avait pas de parents, ou que ses ...
    ... employeurs lui mettaient la main aux fesses, et même plus, en sachant qu’elle n’avait pas de parents à qui se plaindre. Mais jamais elle n’avait vécu un rejet aussi violent, aussi massif, aussi douloureux.
    
    Yvonne a cherché un travail, tentant par-dessus tout à oublier, à passer à autre chose. Mais sans cesse elle devait lutter contre sa colère enfouie, contre sa frustration. Ses angoisses nocturnes la privaient de sommeil. Sa maigreur était devenue inquiétante, autant que son mal-être.
    
    Un soir, elle s’est regardée, nue, dans le miroir embrumé de sa petite salle de bains. Elle faisait peur à voir avec ses cuisses toutes maigres, ses seins atrophiés, ses traits pointus, son teint pâle, ses cheveux secs. Il était peut-être temps de corriger une erreur de la nature et de disparaître, de devenir poussière, de quitter ce monde. Elle en pleurait du reste des larmes qui voulaient bien couler encore un peu. La mélancolie devenait insoutenable, comme était insoutenable cette colère sourde qui la maintenait en éveil. Elle a saisi une lame de rasoir, tremblante, et l’a approchée de son poignet. Elle voulait le faire, elle devait le faire. Et l’image de sa mère heureuse, de sa demi-sœur espiègle et gaie, du landau de son demi-frère, est venue brouiller ses sens. Elle a jeté la lame en hurlant de rage, puis elle a tout cassé dans la salle de bains en commençant par le miroir. Il fallait que sa colère sorte, qu’elle l’évacue, qu’elle la tue.
    
    Quand elle s’est arrêtée, épuisée et couverte ...
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