1. L'amour de la moto


    Datte: 01/12/2020, Catégories: fh, hplusag, Oral pénétratio, Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe

    ... un peu la gorge. On sentait une grande complicité entre eux.
    
    Allongés sous la treille dans des chaises longues en bois, ils ont dormi un moment. Puis sont repartis dans les Cévennes. La moto s’inscrivait dans les virages serrés, basculant d’un coté, de l’autre, Nathalie serrée contre le pilote se sentait merveilleusement bien. Plusieurs fois il s’est arrêté, dans un virage dominant la plaine, près d’une chapelle, près d’une cascade, sous des châtaigner centenaires, appréciant le calme et la fraîcheur.
    
    Et ils ont replongé dans la vallée, sont arrivés chez Roland.
    
    Pendant qu’il préparait le repas, elle est retournée dans la piscine, nue. De temps en temps, il apparaissait sur la terrasse, l’admirant dans ses évolutions.
    
    C’est vraiment le paradis, pensait-elle, ce n’est pas possible, je vais me réveiller.
    
    Allongée sur la terrasse profitant des derniers rayons du soleil couchant elle s’est assoupie. Discrètement, il est venu faire tinter le glaçon dans un verre de planteur afin de la tirer de sa torpeur.
    
    Ils ont mangé en silence, admirant le décor, se regardant. Les yeux de Roland suivaient les courbes harmonieuses du corps de son invitée. Regard admiratif, sans aucune notation érotique. Nathalie s’est sentie flattée, embellie par cet hommage silencieux.
    
    Peu habituée aux libations, elle est engourdie par une fatigue délicieuse. La fraîcheur descend peu à peu. Elle tente de se lever pour s’envelopper du drap de bain. Ses jambes se dérobent, elle se raccroche ...
    ... à la table.
    
    Roland se précipite, la rattrape, la prend dans ses bras et vient la déposer dans la balancelle.
    
    — Je crois que tu es un peu partie. Il vaut mieux te reposer un moment, je vais te préparer un café fort.
    — Non, laisse-moi reposer, je serai mieux dans un moment pour rentrer chez moi.
    
    En souriant, il prend place à côté d’elle, elle appuie la tête sur sa jambe. Le tissu a été rabattu sur son corps, détendue elle s’assoupit.
    
    Un long moment s’est écoulé, la température devient clémente. Doucement il se dégage, se lève. Il ouvre le sac de Nathalie, cherche son adresse. Prenant les vêtements, il l’a rhabille sans qu’elle s’en rende vraiment compte.
    
    Les bruits familiers de la rue entrent dans le studio, tirent Nathalie de sa douce torpeur. Quel rêve merveilleux, la moto, la merveilleuse balade, la tendresse, c’est dommage de revenir sur terre.
    
    Rejetant le drap, elle se lève. Mais je suis nue, comment ai-je pu oublier ma nuisette ? Qu’ai-je fait hier au soir pour être si distraite.
    
    Brutalement, la mémoire lui revient : non, ce n’était pas un rêve, mais comment se fait-il que je sois ici ? Et que m’a-t-il fait ? M’a-t-il fait l’amour ? Sa main glissée entre ses cuisses lui indique que non. Il m’a prise dans ses bras, je me suis endormie contre lui dans la balancelle, puis comme j’étais bien. Puis, plus rien.
    
    Elle quitte son canapé, sur la table un papier :
    
    Je te laisse dormir. Tu m’as donné une extraordinaire journée de bonheur que je n’oublierai ...
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