1. Mélanie, étudiante à Bordeaux (32)


    Datte: 21/11/2020, Catégories: Trash, Auteur: Matt Demon, Source: Xstory

    ... ici, un Pouilly-Fuissé bien frais à déguster sans modération. Dans la mesure où personne ne prend le volant ce soir, bien sûr.
    
    — Tu as convaincu Thor ? s’enquit Mélanie en garnissant une pita de taboulé.
    
    — Presque ; je lui ai dit que nous irions le chercher ce soir vers 23 heures. Et comme il ne peut rien te refuser, ma chérie...
    
    — Ouais, admettons. Et Anita ?
    
    — Elle partira en même temps que nous : un taxi la conduira à l’Escarpin à 23 heures ; son entrée est réglée. Elle aura une bonne heure pour se préparer. De toute manière, il ne se passe rien avant minuit. Et à minuit, elle sera prise en main par Gabriel.
    
    — Gabe ? Le gros bourrin aussi délicat qu’un bulldozer ? s’étrangla Mélanie.
    
    — Hé, c’est vous qui avez dit qu’il fallait être convainquant ! Et puis Gabe me connaît, il sait ce qu’il faut faire, il a beaucoup d’expérience.
    
    Inquiète, Mélanie se tourna vers Anita qui se rongeait les ongles.
    
    — Je ne sais trop quoi dire. Tu es sûre que tu veux y aller ?
    
    — Oui ; à être là maintenant, je ne vais pas me dégonfler.
    
    — Je vais te donner un antalgique puissant style codéine, pour atténuer...
    
    — Non, la coupa la petite brune. Je refuse d’être dans le coaltar cette nuit : je veux tout ressentir, le succès ou ...
    ... l’échec qui en résultera.
    
    Après cette soirée paisible s’ensuivit une journée de shopping pour oublier l’échéance nocturne qui pouvait ruiner les espoirs d’Anita ou au contraire être le départ d’une nouvelle vie. Les deux jeunes femmes se préparèrent pour la nuit du samedi : minirobe blanche pour Mélanie, sous-vêtements purement décoratifs et escarpins à talons vertigineux. Plus collier et bracelets d’acier fixés avec des cadenas. Pour Anita, grand manteau en fourrure (synthétique) et bottes de cuir, rien de plus.
    
    Le début de soirée fut pesant, Anita ne pouvant rien avaler. Les trois jeunes gens passèrent le temps à regarder un film, blottis dans un canapé, puis ils se séparèrent, Thomas et Mélanie se rendant au loft d’Eirik alors qu’Anita prenait un taxi.
    
    Dès son arrivée, Mélanie fut frappée par la mine d’Eirik ; traits tirés et cernes sous les yeux attestaient de son manque de sommeil. Sa tenue négligée et froissée ne plaidait pas en sa faveur. « Lui aussi se ronge les ongles » constata-elle avec ironie.
    
    — Tu es prêt ? demanda Thomas. On dirait que tu sors d’une poubelle, Thor. File sous la douche pendant que je te sors une tenue décente.
    
    — Je suis prête à venir te frotter le dos. Et ailleurs, ajouta Mélanie, espiègle. 
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