1. Mélanie, étudiante à Bordeaux (32)


    Datte: 21/11/2020, Catégories: Trash, Auteur: Matt Demon, Source: Xstory

    La jeune fille grimpa donc sur le lit et s’installa sur le ventre ; en effet, ses fesses avaient subi l’essentiel de la punition et étaient largement plus marquées que sa poitrine. Le géant blond revint et lui tendit deux comprimés blancs et un verre d’eau. Il la regarda avaler l’analgésique et lui montra ensuite un gros tube blanc sans aucune marque.
    
    — C’est un onguent extra, un baume apaisant et cicatrisant merveilleux ; et en plus il sent bon...
    
    Anita ne répondit pas et laissa Eirik officier ; il déposa des noisettes de pommade sur les fesses et commença à masser en cercles concentriques, veillant à ne pas appuyer trop fort sur les marques rougeâtres. Ceci fait, il saisit un gros tube sur le chevet pour oindre et masser les épaules de la petite brune.
    
    — Tu as les muscles crispés ; tout ton corps est tendu. Tu n’apprécies pas ?
    
    — Si.
    
    — Mais...
    
    — Mais j’ai l’impression que tu me traites comme un objet trop fragile, un petit vase de porcelaine chinoise qu’il faut préserver, du genre que tu ranges sur un meuble pour éviter de le casser.
    
    — Je... C’est faux !
    
    — Ne me mens pas, ne te mens pas. Je suis quoi, pour toi ? Une femme normale ou la sœur de ton pote ? Tu crois qu’un jour tu auras encore envie de moi si je ne suis que ça ? Pour la première fois de ma vie, je me sens bien avec quelqu’un, au point d’être prête à aller loin avec lui. Mais pas dans le rôle d’un vase en cristal, fragile et hors de prix, rangé sur une étagère, qui prend la poussière. ...
    ... Je suis vivante, moi. J’ai envie de toi, mais je ne veux pas que tu me traites différemment.
    
    — Tu ne sais pas qui je suis réellement ; tu le regretterais vite.
    
    — Tu n’en sais rien ; laisse-nous une chance, au moins.
    
    Eirik se leva et recula au milieu de la chambre. Son regard fiévreux se repaissait du corps menu d’Anita dont le visage suppliant se ferma quand elle comprit : il se rhabillait avec des gestes secs sans la quitter des yeux.
    
    — Je suis désolé, Anita. Je vais réfléchir à ce que tu me demandes ; dans ma chambre. J’ai besoin de calme.
    
    — Si c’est ce qu’il te faut... répondit-elle d’une voix blanche.
    
    Anita se recroquevilla sous sa couette sans prendre la peine d’éteindre la lumière. Les yeux grands ouverts débordant de larmes, elle entendit la porte se refermer, le bruit des pas décroître dans le couloir. Elle soupira et tenta de contenir les sanglots qui menaçaient dans sa gorge serrée. Pour cet homme-là, elle était prête à renverser des montagnes ; dès le lendemain, elle allait l’entreprendre et le circonvenir. Elle allait tout mettre en œuvre pour qu’il comprenne qu’elle était faite pour lui, et rien que pour lui.
    
    Malgré sa détermination, la déconvenue était forte. L’adrénaline coulant dans ses veines l’éloigna du sommeil pendant longtemps ; elle ne s’endormit que peu avant l’aube. Quand elle descendit pour prendre son petit-déjeuner, Thomas et Mélanie discutaient à voix basse dans la cuisine devant des mugs de thé. Ils s’interrompirent sur un ...
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