Voyage aller
Datte: 19/11/2020,
Catégories:
h,
fh,
inconnu,
voyage,
revede,
occasion,
Auteur: A.Keelt, Source: Revebebe
... ascenseur, ranger les quelques affaires apportées pour les trois jours, douche, eau chaude, détente. Évidemment, je replonge dans ma rêverie. C’est bien vrai qu’une petite pipe pendant le vol, je n’aurais pas dit non. D’une manière générale, rares sont les hommes qui refusent une fellation ! Et je ne dirais pas non maintenant non plus, il faut dire ce qui est. Tout en me savonnant, j’imagine…
Si nous n’avions pas atterri, elle serait là, penchée sur moi, dans la pénombre d’un avion – plutôt un long courrier que le petit avion qui fait Paris-Bratislava. Tout autour des familles endormies, ou passionnées par les exploits de Bruce Willis qui sauve – une fois de plus – New York d’une épidémie de grippe ou d’une attaque de rats géants terroristes. Et ma queue qui s’enfonce dans sa bouche, sa tête enfouie sous la couverture, à peine un léger mouvement perceptible de l’extérieur, sa bouche me va comme un gant, comme un écrin, sa langue savante qui tourne autour du gland, qui descend un peu et remonte, mon doigt qui caresse sa chatte, un autre peut-être qui se balade plus haut, explore. Sa main sous mes couilles, serrante et caressante, en parfaite harmonie avec sa bouche qui va-et-vient, comme deux artistes synchrones.
Ma queue tendue glisse entre mes doigts savonneux, je reproduis, les yeux mi-clos, dans la tiédeur de la cabine de douche qui m’enveloppe, ses gestes avec ma main, la pression plus ou moins forte sur mon sexe. Jouir ou ne pas jouir, telle est la question. Ah, ...
... si c’était sa bouche, la question ne se poserait pas vraiment… Bon, et si j’allais manger un morceau ? De mémoire le bar arrête de servir des plats chauds vers minuit, ça me laisse un peu de temps, mais il faut me rendre à l’évidence, j’ai la dalle. Sinon il faudra ressortir, trouver un resto ouvert la nuit. Mais saurais-je retrouver sa bouche, ses doigts plus tard ? J’imagine qu’elle va rester encore quelque temps dans ma mémoire. J’éteins l’eau, sors de la douche, me regarde dans la glace au-dessus du lavabo.
Belle allure, plutôt pas mal pour quarante ans. Pas de bide – pas non plus des plaquettes de chocolat, bien sûr, mais pas de volumineuses poignées d’amour – musclé comme il faut. La queue encore tendue, belle allure, droite, fière. Plutôt pas mal aussi, surtout dans cet état. Encore un petit aller-retour de la main, pour la route, puis j’enfile ma chemise, mes chaussettes. Dès que madame donne des signes de fléchissement, hop, à l’ombre dans le boxer. Éviter de penser qu’une femme de chambre pourrait entrer à l’improviste, tomber en extase devant mon absence de bide, mes tempes grisonnantes et mon érection triomphante, disons tomber à genoux et me faire oublier du bout des lèvres la belle voyageuse. Est-ce que dans la vraie vie les femmes de chambre portent des dessous coquins sous leur uniforme ? Trop dangereux, me dis-je en pensant aux évènements récents.
Je finis de m’habiller, attrape portefeuille et téléphone portable, clé – carte – de la chambre, et sors. ...