Abélia, ou l'impudeur - Histoires de Sexe

Abélia, ou l'impudeur

... souillé, je revins comme si de rien n’était, avant de monter le son de la chaîne stéréo et de commencer mollement à danser. Avec le recul des années, je pense qu’Abélia tirait une satisfaction perverse à me voir m’exhiber ainsi, sans pudeur aucune, tandis que jouant à la petite soubrette, apportant des olives, un verre de martini, quelques friandises, je me laissais peloter les cuisses, les seins et le cul. En somme, je ne contrôlais plus rien : plus que saoule, je devais être folle, à moins qu’en cette courte nuit, je me fusse transformé par sa faute en la plus indécrottable catin !

Un verre à la main, enfin lassée de mes propres insolences, je m’essayai enfin sur Paul, le garçon aux cheveux courts, et posai presque aussitôt la main sur la bosse imposante de son pantalon. Tandis que se poursuivait cette discussion de cinéma, j’entamai une caresse un peu discrète, de la même manière que l’on eût câliné un petit chat, sur l’extrémité de cette épaisseur dont je devinais si bien la dureté – la braguette était restée ouverte. Abélia, cigarette aux lèvres, assise à son tour sur le pouf et toujours vêtue de cette robe splendide, me toisa d’un air étrange, c’était un regard tout mêlé d’envie, de jalousie, de désir, peut-être. Elle but d’un trait le verre de vin, se leva, fourra une main sous sa jupe, se tortilla, ôta son shorty, et ce bout de lingerie à la main, elle se plaça à califourchon sur le garçon, afin de faire renifler à celui-ci ce gras bout de tissu, et le ...

... lui fourrer dans la bouche, par la même occasion.

Les hostilités pouvaient commencer.

*

Nous ne tardâmes pas à extraire, dans un sourire empreint d’une curiosité presque juvénile, nos queues attitrées. Celle de mon mâle me semblait de bonne consistance : Dieu merci, elle était bien moins grosse que le gode d’Abélia – mais comment diable un être humain eût-il pu rivaliser avec un pieu de pareille dimension ? Cette bite très odorante, déjà souillée au méat de liquide préséminal, était suffisamment épaisse pour que ma main sentît distinctement la palpitation de son sang, la pression exercée sur la tige achevant de bleuir un gland semblable à la tête d’un gros champignon, curieusement plus large qu’une verge qui, quoique finalement assez courte, me parut d’un diamètre tout à fait raisonnable pour contenter mon petit abricot. Soit, le lecteur sera peut-être surpris par le détail, presque clinique, de la présente description ; prude en effet, bien moins expérimentée qu’Abélia, je n’étais pas non plus sotte, et puisqu’un homme, eût-il usé de sa bite comme un parfait Don Juan, ne possédait pas autant l’intelligence de mon corps que les doigts fuselés de mon amante, je savais qu’une fois excitée, mouillant en abondance, il me fallait autre chose qu’une verge trop molle. Bien que ce savoir fût plus théorique que pratique, je ne le négligeais pas plus que ma compagne n’avait omis de me regarder capoter ce bout de chair, après m’avoir tendu, entre deux gémissements, un ...