1. Abélia, ou l'impudeur


    Datte: 24/04/2018, Catégories: f, fh, ff, 2couples, jeunes, cadeau, copains, cinéma, Voyeur / Exhib / Nudisme rasage, Oral 69, hsodo, Partouze / Groupe init, confession, nostalgie, Auteur: Silène, Source: Revebebe

    ... là, non ?
    — Abélia arrête, tu me rends folle, m’exclamai-je ! Hum… je mouille tellement que je vais… hum… coller au siège !
    
    Abélia éclata de rire. Une main toujours bien calée entre mes fesses, elle décrocha subitement son téléphone portable, dit un mystérieux « alors, vous êtes devant ?», puis un « venez, c’est trop fort ici », avant de raccrocher tout aussi diligemment.
    
    — C’était qui, demandai-je d’une voix pâteuse, les yeux mi-clos.
    — C’est la seconde partie de la soirée, ma puce !
    — De quoi tu parles ?, balbutiai-je.
    — Hum, reprit-elle sur un ton badin, jouant avec la paille de son mojito. J’ai vu que cet après-midi, tu n’as pas fait que te faire belle… alors je me suis dit…
    — Qu’est-ce que tu t’es dit ?, répondis-je en rajustant discrètement ma petite culotte.
    — Rien, répondit-elle, sourire aux lèvres.
    — N’importe quoi, soupirai-je.
    
    Alors Abélia s’approcha de mon oreille, me mordilla le lobe, me pressa légèrement la cuisse et me dit dans un souffle :
    
    — Alors comme ça, on se sert de mes jouets ?
    
    Je n’eus guère le temps de formuler une réponse. Deux hommes assez jeunes, plutôt bruns et bronzés, si semblables en somme qu’on eût dit des jumeaux, venaient, souples comme des chats, de s’asseoir en face de nous. Je dois avouer qu’ils me firent bonne impression : ils étaient bien habillés, bien faits et bien bâtis. L’un portait une queue de cheval, tous deux affichaient un sourire complice, leurs mains soutenaient leurs mentons et caressaient ...
    ... sporadiquement leurs barbes de trois jours. D’un air complice, ils nous souriaient, deux verres de mojito tendus en notre direction, sans dire plus de mots qu’un ma foi très sobre « bonsoir mesdames ! ».
    
    — C’est qui, eux ? dis-je d’une voix tout embuée par le plaisir, la cigarette et l’alcool.
    
    Sans plus de parole, Abélia se cambra et m’embrassa longuement sur la bouche, une main placée de manière tout à fait ostensible sous mon sein gauche, fourrant littéralement sa langue dans la mienne. Je ne sais pas combien de temps elle me roula cette pelle formidable. Ce que je sais en revanche, c’est qu’ensuite elle se retira de moi, me toisa avec un air mi-ange, mi-catin, une gorgée de mojito avalée ne me disant ni plus ni moins que ceci :
    
    — Aurore, voici notre dessert.
    
    *
    
    De cette soirée, se mêlent des souvenirs divers, images à la fois précises et floues, parfois aiguisées, parfois estompées par l’alcool, qui n’avait depuis trois heures cessé de monter. Bien que j’eusse préféré oublier les aspérités, les émotions contradictoires, les mots prononcés à peut-être à regret, ces images firent longtemps partie de moi – elles sont encore toutes là, dans mon souvenir, chaudes, comme vivantes. Je me souviens avoir été ivre et en colère ; dans ces situations-là, je me refermais comme une huître dans sa coquille, osant à peine adresser un mot à ces deux hommes assis désormais dans notre salon, qui restaient ma foi fort aimables, ne manquant jamais de me complimenter, de m’inviter à trinquer, ...
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