CHAPITRE 9 : Retrouvailles
Datte: 16/11/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Cramache, Source: Hds
... une fausse af-fection.
-Je sentais que quelque chose clochait, avoué-je, mais c’était plus facile de croire que tout allait bien. Je me disais aussi que je devais te laisser gérer, j’avais peur de t’étouffer, que tu penses que je te traitais comme une enfant. Tu m’as accusé de ça.
-Je sais, laisse-moi finir. Tu rentrais le soir, et tu me racontais ta jour-née bien remplie. J’étais jaloux de tout ce que tu avais, et je bouillonnais à l’intérieur. Je te mettais sur le dos tous mes malheurs. C’était plus facile que d’assumer mes propres faiblesses. Alors, ce matin-là, j’ai pété un plomb, j’ai fait mon sac, j’ai acheté un billet de train, et j’ai écrit une lettre à mon père que j’ai postée. Et je suis parti.
-Tu veux savoir le pire ? Je t’avais trouvé un meilleur boulot au garage. J’avais convaincu mon patron de te prendre, que tu ferais un super comptable. Je voulais te l’annoncer en faisant la fête. J’avais acheté du cidre, et un gâteau, on aurait fait l’amour. Au lieu de ça, j’ai trouvé ton mot, et tes affaires avaient disparu. Ça m’a tué, j’ai pas dormi de la nuit, je t’appelais en boucle. Je suis re-tourné travailler, et j’ai annoncé à mon patron que je prenais un congé, et qu’il pouvait prendre quelqu’un d’autre. Je suis resté pendant quinze jours sans man-ger, ni dormir, ni me laver. Je restais allongé à pleurer, je te maudissais, je vou-lais te voir mort, je voulais mourir. Et je me suis réveillé, j’ai continué à vivre.
-Non, tu as fait semblant, comme moi, au ...
... début. J’ai cru que tu serais plus fort que moi, je t’ai surestimé, ou plutôt, j’ai pas pensé à l’impact que ça aurait sur toi. Je me sens minable, j’ai joué avec ton cœur. Et je t’aime tant.
-Je ne sais plus si je t’aime vraiment, répliqué-je toujours en colère, je l’ai cru. Maintenant que tu es là, et que j’ai entendu ton histoire, je me dis que tu n’es plus digne de mon amour.
-Je comprends, réplique-t-il blessé, et je m’y attendais. De toute façon, je ne reste que le temps de l’enterrement. Ma tante se charge de l’appartement, je vais juste prendre quelques trucs pour moi. Tu ne me verras plus jamais…
-Si tu fais ça, je te retrouve et je te tue. Je t’ai dit que j’hésite, ça ne si-gnifie pas que ça ne changera pas. Ecoute, reste un peu, séduis-moi de nouveau.
-Loïc, j’ai un boulot, je dois rentrer.
-Reste, dis-je fermement.
Je me penche et je l’embrasse. Aussitôt, je retrouve mes marques, c’est comme si le temps n’avait pas passé. Ma main se place sur sa nuque, et il monte sur mes cuisses. Je bande déjà, et il le sait parfaitement. Je le soulève, le tourne, et je vire son pantalon. Comme pour Michaël, je veux du sexe rapide et douloureux. Je ne prends pas la peine de lubrifier son trou, j’entre en force en lui, il se mord le poing pour ne pas hurler. J’ai des difficultés à le pénétrer, son trou est trop serré. Alors je pousse plus fort, et je finis par déchirer ses chairs. Une part de moi se demande s’il va saigner, je m’en fiche. Il le mérite, il mérite ...