CHAPITRE 9 : Retrouvailles
Datte: 16/11/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Cramache, Source: Hds
... ajoutant du maté-riel pour la cuisine et la chambre. Un peu de changement ne peut que faire du bien. J’entoure ma taille d’une serviette, le corps humide. Et c’est à ce moment que quelqu’un sonne à la porte. Ça m’agace un peu mais je vais ouvrir :
-Oh, lance Sylvain en rougissant, je repasserai.
-Non, entre, tu m’as déjà vu nu.
-Oui, c’est vrai. Tu as l’air en forme.
-Je le suis.
Je vais m’habiller dans ma chambre, hésitant sur ma tenue. Il me faut quelque chose qui me mette en valeur, et je décide d’enfiler un débardeur, un shorty, et un jogging. Je reste les pieds nus, un jour, il m’a avoué que ça l’excitait de les voir. Je me coiffe et je fais en sorte de gonfler ma bosse. Là, ça devrait aller, il va fondre. Je fais mon lit, j’ouvre la fenêtre et je respire un peu d’air frais.
Sylvain est assis à la table, il regarde mes dessins. J’aurais dû les ranger, il va voir que je ne vais pas bien. Il m’entend approcher et rougit de plus belle. Un point pour moi. Je m’assois, et je le détaille. Il porte un costume anthracite sur une chemise jaune pâle, et une cravate bleu foncé avec des mocassins noirs. Ses cheveux sont plus longs, et ses yeux gris plus sombres. Il est d’une pâleur mala-dive, et toujours aussi beau. Je me demande s’il est encore avec son copain, et s’il est venu avec lui. Ça ne me regarde pas, bien sûr. Il réunit les papiers et je me lève pour les ranger, il ne perd pas une miette de mon corps.
-Merci d’avoir pris soin de mon père, finit-il par ...
... dire après s’être rincé l’œil. Il me racontait chaque fois que tu passais le voir.
-On était restés amis, c’était normal, répondis-je d’une voix calme. Je l’aimais beaucoup. Ton copain est venu aussi ?
-Non, on est séparés depuis longtemps. Loïc, je te demande pardon pour tout. J’ai été un vrai connard.
-Le mot est faible, dis-je en grognant. Tu m’as laissé un mot, c’est tout. Tu t’es enfui sans prévenir, j’ai cru que tu m’appellerais, mais non, tu as refait ta vie.
-Et j’ai détruit la tienne.
-Pas que ça, je suis incapable d’aimer. J’ai eu des hommes, plein et aucun que j’ai pu ne serait-ce qu’apprécier. Je les ai utilisés, c’est tout. Ça a toujours été toi, dans mon cœur.
-Loïc, laisse-moi t’expliquer, s’il te plait. Je te le dois.
-Si je m’écoutais, tu serais au sol, la gueule en sang. Alors parle, et sois convaincant.
-Tu mens. Je te connais par cœur, tu as mis une tenue avantageuse, et tu n’arrêtes pas de me mater avec ce regard que tu as d’habitude. Alors, je vais le dire, oui, tu m’excites, et je t’excite.
-Raconte ton histoire, on parlera sentiment plus tard.
-D’accord. Voilà, ça faisait quelques semaines que ça n’allait plus. Pas à cause de toi, juste de moi. Je haïssais mon boulot, il ne m’apportait rien, alors j’ai abandonné sans te le dire. Je faisais semblant d’y aller et je passais mes journées à boire et à trainer. J’évitais de me saouler pour que tu ne remarques rien. Et tu n’as rien vu, parce que je le voulais. Je te noyais sous ...