1. 55.3 La dernière fois que Jérém est venu chez moi.


    Datte: 24/04/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... dans ma tête comme un Cognard ensorcelé. Je ressens un douloureux sentiment de désolation envahir mon cœur, mon cerveau, mon esprit, comme une présence de Détraqueur, me laissant dans le désespoir absolu que tout bonheur me soit interdit, à tout jamais.
    
    Ça fait mal, ça fait trop mal ; tellement mal que je sens approcher le point au-delà duquel il m’aura fait trop souffrir pour que je puisse lui pardonner, le point à partir duquel mon amour sera tellement meurtri qu’il cassera en mille morceaux. Ce point que je vois approcher à grand pas, c’est le point de non-retour de notre relation.
    
    « Tu… tu… tu couches ailleurs ? » je finis par l’interroger, face à son silence obstiné.
    
    « Ça ne te regarde pas… ».
    
    « Ta queue sentait le jus… » je me parle tout seul, sans même réagir à ses mots.
    
    « C’est toi qui a voulu me sucer à tout prix… ».
    
    « Tu couches ailleurs ? ».
    
    « T’es sûr que tu veux vraiment qu’on parle de ça ? ».
    
    « Oui, je suis sûr ! » je m’énerve.
    
    « Puisque tu veux savoir… j’ai… une copine… » fait-il, le regard toujours loin de moi.
    
    Sa jambe est animée par une sorte de vibration, un petit tremblement nerveux qui semble trahir son malaise.
    
    « De quoi ? ».
    
    « T’as bien entendu… ».
    
    Même si ses mots sont prononcés sur un ton à l’apparence détaché, j’ai l’impression qu’il est plutôt mal dans ses baskets, même s’il ne les a pas encore passées à ses pieds.
    
    « Tu te fiches de moi ?!?! ».
    
    « Mais pas du tout… ».
    
    J’ai une soudaine envie de le ...
    ... frapper, mais je suis tellement assommé que mes membres ne répondent même pas à ma colère.
    
    « Depuis quand ? ».
    
    « Ça ne te regarde pas… ».
    
    « Mais t’es pas bien toi… je te rappelle que je te laisse me baiser sans capote… ».
    
    « Bah, justement, tu vois, je ne prends pas de risque, je mets des capotes ! ».
    
    « Pourquoi tu me fais ça ? ».
    
    « Parce que j’ai envie de baiser des nanas… c’est aussi simple que ça… ».
    
    « Sérieux, tu as une copine ? ».
    
    « Oui, parfaitement ! ».
    
    « Et tu l’as rencontrée où ? ».
    
    « Au taf… ».
    
    « Au taf ? ».
    
    Jérém passe son jeans sans répondre à ma question.
    
    J’ai un mal de chien. Je suis blessé, meurtri, humilié, je bouillonne de l’intérieur.
    
    « Mais bon sang, Jérém… tu crois que ça me fait quoi de découvrir ça, alors que je viens de te laisser jouir en moi ? ».
    
    « C’est toi qui a voulu que je te baise… ».
    
    « Mais t’as bien pris ton pied toi aussi… tu l’as dit la dernière fois… tu n’as jamais joui aussi fort que comme avec moi… ».
    
    « De quoi ? J’ai jamais dit ça… » il me balance, pendant qu’il chausse ses baskets.
    
    « Si tu l’as dit ! ».
    
    « Je ne suis pas pd, fiche-toi ça dans la tête ! »
    
    « C’est génial ce qu’il y a entre nous… ne gâche pas tout, s’il te plaît ! ».
    
    « On a bien baisé, oui... j’ai pris mon pied, t’as pris ton pied… mais ça s’arrête là… ».
    
    « Pas pour moi… ».
    
    « Bah, ça devrait… » fait-il, en bouclant sa ceinture.
    
    Sur ces mots, il s’avance vers la porte de la chambre, torse nu, avec sa chemisette ...
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