1. Les saisons d'une vie (1)


    Datte: 06/11/2020, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... partie de ces femmes qui deviennent nulles dès lors que leur cerveau ne tourne plus rond. Et je me jure que je ne vais pas refaire le numéro et c’est tout l’inverse que je pianote avec mes doigts. Au bout des ondes, la voix s’est radoucie.
    
    — Bien ! Je vois que tu en as vraiment envie. Alors pas de culotte, pas de soutif et tu viens à l’hôtel en face de la gare. Tu montes au premier étage et devant la porte cent-six tu poses sur tes yeux le bandeau que tu as reçu en cadeau. Après cela, tu entres sans frapper et tu restes debout contre la porte dès que tu l’as refermé… tu as compris Claude ?
    
    — Ou… oui, oui, je crois.
    
    — Tu es bien consentante pour des jeux entre adultes une partie de l’après-midi ? Nous sommes bien sur la même longueur d’onde ? Tu sais que tu vas être prise et tu es bien d’accord, n’est-ce pas ?
    
    —… euh…
    
    — Je tiens à entendre de ta bouche cet accord, avant d’aller plus loin ! Ton assentiment m’est nécessaire pour que je sois certain que c’est de ton plein gré que tu décides… alors ?
    
    — Oui ! Je sais ce qui va se passer, je suis majeure et je sais pourquoi je viens. Ça vous convient comme formule ?
    
    — Je n’en demandais pas tant, tu sais. J’adore que tu gardes le vouvoiement… tu dois être très bonne au lit ! Alors il te faut combien de temps pour venir à l’hôtel du terminus ?
    
    — Je… je n’en sais rien… peut-être vingt ou trente minutes…
    
    — Bien ! Alors je t’attends dans une demi-heure à partir de maintenant. Une dernière question… tu prends la ...
    ... pilule ?
    
    — Comment ? Je ne… la pilule ?
    
    — Oui la pilule contraceptive, tu n’as pas envie que je te mette enceinte. Alors tu prends ou pas un contraceptif ?
    
    — Oui… oui, mais…
    
    — Chut ! J’en sais assez. Le reste me regarde. Trente minutes maximum ! Après quoi, je libère la chambre si tu n’es pas venue… Je ne tiens pas à perdre mon temps avec une indécise.
    
    — Oui… j’arrive.
    
    À nouveau ce grand blanc lorsque le téléphone se referme. J’ai les jambes en coton et un haut-le-cœur incroyable. Je me regarde par un dernier regard dans le miroir. L’image de la fieffée salope qu’il me renvoie, ça ne peut pas être la femme sage, l’épouse bien élevée de Michel ! Pourtant, c’est d’une main tremblotante que je me libère les fesses du triangle de chiffonnade qui le cache. Mon soutien-gorge passe lui également par la case retrait. Et je fonce vers la gare. L’enseigne lumineuse est déjà dans mon champ de vision.
    
    Je cherche les escaliers en priant le bon Dieu de ne rencontrer aucune connaissance de mon mari. Me voici devant la porte cent-six. Je tremble de partout, ma main se tend vers la clenche pour entrer. Zut le foulard ! Pour un peu, je l’aurais oublié celui-là. J’ai un mal fou à serrer le nœud sur ma nuque. Le bandeau vient de me rendre aveugle et c’est de mon plein gré que je vais franchir cette cloison mobile qui me sépare de… ce qui va se passer. Je suis moite de partout. Je frémis non pas d’impatience, mais d’une étrange langueur.
    
    Ça y est ! La porte s’entrouvre et ...
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