Les saisons d'une vie (1)
Datte: 06/11/2020,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
** Note de l’auteur
Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. Ce récit n’est qu’une fiction et ne doit se lire que dans le cadre d’une lecture divertissante pour adultes. Inutile donc d’y chercher une vérité, il ne peut y en avoir, ou alors chaque individu peut y voir la sienne, selon sa sensibilité !
— oooOOooo —
Je traverse la grande place en courant. Il vient de se mettre à pleuvoir. Une pluie d’orage torrentielle qui me prend au dépourvu. Les premières gouttes tombent alors que je viens de sortir du magasin de vêtements. Je prends mes jambes à mon cou, mais bon sang qu’elle est longue cette esplanade. Rien non plus pour m’abriter et l’eau du ciel me dégouline sur la tête. Ma coiffure… massacrée par cette flotte imprévue. Puis je sens que mon chemisier me colle déjà à la peau des épaules.
Ouf ! De loin j’entraperçois un asile qui d’ordinaire sert de station pour le tram. Juste un endroit fait pour rester à attendre le moyen de locomotion qui circule dans les rues de notre bonne ville. Je m’y glisse avec une satisfaction non feinte, trempée de la tête au pied. Un homme me regarde curieusement. Je comprends soudain que mon haut de vêtement, totalement mouillé laisse apparaitre par transparence ma poitrine. Celle-ci est sans soutien sous le tissu qui épouse mes formes grâce aux fringues gorgées de liquide.
Je ne cherche pas à dévisager l’autre. Il semble avoir quelques années de moins que moi et ses yeux ne ...
... me quittent pas. Déplaisante comme situation. Bien involontairement, je montre plus que je ne le devrais et le zigoto là, ne se prive pas pour chouffer. Pas vraiment le choix ! Il n’en perdra pas la vue et moi je n’ai que la honte de savoir que… si j’avais mis un soutien-gorge, il ne verrait rien. Le véhicule qui arrive au fond de l’artère principale va sans doute me délivrer de ce loustic qui se rince l’œil.
La rame vient de s’arrêter et le type reste planté là, à deux pas derrière moi. Mince alors ! Il ne va pas filer d’ici ? S’abrite-t-il également ? Plus malin que moi ou plus chanceux ? Il n’a pas l’air d’avoir reçu une seule goutte de cette rincée qui s’éternise depuis vingt bonnes minutes. Un couple sort du wagon, ouvre un parapluie en riant, et les deux amoureux en se donnant la main, s’en vont tranquillement.
Un coin de paradis contre un coin de pébroque… bon sang ! Les gouttes redoublent d’intensité et je reste là avec mes tifs qui coulent sur ma poitrine et ma nuque. Et toujours ce regard brulant qui suit chacun de mes gestes. Ça devient éprouvant. Que je sois dégoulinante de flotte, je peux le concevoir avec ce qui dégringole des nues, mais qu’un voyeur s’attarde en me dévisageant ou pire, en tentant de voir ce que je ne peux plus cacher, c’est… chiant.
J’ai envie de lui demander s’il veut ma photo. Puis par une réaction que je juge anormale, mais qui en fait est logique, je sens que tout mon corps tremble. C’est comme si j’avais froid, alors qu’il n’en est ...