Pensées pour moi-même (4)
Datte: 03/11/2020,
Catégories:
fhh,
vacances,
hotel,
hsoumis,
fdomine,
vengeance,
journal,
lettre,
Auteur: CamilleM, Source: Revebebe
... que je vous ai parlé de moi, de Jean-Philippe, il ne me reste plus qu’à vous parler de David.En fait, je pense que la séparation qui s’est opérée entre les deux garçons, amis depuis si longtemps, était inévitable et que le fait de s’être partagé sexuellement une femme n’a fait qu’accélérer le mouvement d’éloignement qui, d’une façon ou d’une autre, aurait fini par se produire. Enfin, c’est ce que je me suis persuadée depuis que David m’a appris que la belle entente entre eux a fait aujourd’hui place à une froide indifférence. Ceci explique que, pour vous le dire très franchement, je n’ai ressenti aucun remords. Le fait que Jean-Philippe se soit permis d’user de mon image à mon insu n’a fait que clore un chapitre de leur vie et de leur permettre d’explorer chacun des voies différentes.Sachez en tout cas qu’une fois son message de juin dernier reçu, j’ai bien entendu remercié David et lui ai proposé de venir passer quelques jours en Belgique.Bien sûr, à ce stade, je pourrais vous dévoiler une partie de mon histoire actuelle : vous dire d’abord que je lui ai transmis en toute confiance le contenu de mon journal intime, que non seulement il s’est dit honoré de la place que je lui ai donnée (d’autant mise en valeur qu’elle est tout en contraste avec celle de Jean-Philippe), que certains épisodes l’ont grandement ému (et d’autres probablement grandement excité, mais cela, il s’est abstenu de me l’écrire) et qu’il m’a suggéré de le mettre sur la place publique (moyennant le ...
... respect d’un certain anonymat) ; je pourrais aussi vous confirmer qu’à ma très grande satisfaction, il a accepté mon invitation ; que nous nous sommes revus au mois d’août dernier « en tout bien tout honneur » (comme on dit), qu’il m’a fait part du fait qu’il venait d’obtenir une promotion dans une société d’import (de carrelages, ça ne s’invente pas un détail pareil), société établie à Bruxelles et qu’en conséquence, il comptait bien quitter Arras et s’établir dans notre capitale ; qu’il m’a en outre demandé de lui trouver un appartement dans un quartier tranquille, et que…Mais non, mon histoire s’arrêtera ici, si vous le permettez. Ce qui a suivi de positif ou de désagréable m’est trop personnel ; il vaut mieux que je vous laisse le soin d’imaginer par vous-mêmes tout ce qui a pu se produire au cours des quatre derniers mois, que vous déterminiez comme vous l’entendez ce qui est en train (ou n’est pas en train, ou n’est plus en train) de m’arriver au moment même où j’en termine avec cette longue conclusion.Je vous abandonne donc ici et vous laisse libre d’entamer si vous le désirez un vrai récit de fiction, où une Camille et un David s’aiment ou se détruisent, se font l’amour très sagement ou au contraire en donnant vie à des fantasmes pour le moins éhontés : comme vous voulez, je ne m’en émouvrai pas.Ne vous en déplaise, je poursuivrai désormais ma vie, l’authentique, à l’abri de vos regards. Parce qu’après tout, ce qui va (ce qui ne va pas, ce qui ne va plus) se passer ...