Pensées pour moi-même (4)
Datte: 03/11/2020,
Catégories:
fhh,
vacances,
hotel,
hsoumis,
fdomine,
vengeance,
journal,
lettre,
Auteur: CamilleM, Source: Revebebe
... enlevée de mon visage au moyen du drap de lit à portée de ma main), nous étions, ça c’était certain, chacun sur notre petit nuage blanc et ouaté, en état de quasi-déconnexion corporelle. Les deux garçons étaient l’un à ma gauche, l’autre à ma droite, et je me plaisais à caresser délicatement, sans risque pour moi, leurs sexes devenus maintenant si malléables, si humbles et, pour tout dire, si faciles à enfermer dans les paumes de mes mains. Nous respirions tous d’un souffle qui ne cachait rien de notre béatitude commune, souffle de temps à autre entrecoupé d’un remerciement adressé par David ou Jean-Philippe à celle qui les avait soulevés si haut.
Bien évidemment aussi, comme cela arrive la plupart du temps lorsqu’un homme vit avec intensité tout ce que l’amour physique peut lui apporter, ils n’ont pu s’empêcher d’approfondir leur état de transcendance sans sombrer corps et âme, au cours du quart d’heure qui a suivi, dans un sommeil lourd, justifiant si bien l’appellation de petite mort.
Quant à moi, et même s’il m’a fallu un peu plus de temps, à moi qui avait donné libre cours pendant toute la nuit à de profondes tendances dominatrices que je ne me connaissais pas, c’est finalement avec soumission que j’ai accepté l’invitation que me faisait Morphée, et que je les ai rejoints dans ce voyage hors du temps, hors du lieu, hors de tout.
De quoi ai-je bien pu rêver ? Probablement de rien, mais qu’importe : ce que je venais de vivre était, à n’en pas douter, une ...
... expérience bien plus riche, bien plus enivrante que le plus beau songe qu’un humain ait jamais reçu des dieux depuis l’aube de l’humanité.
* * *
Ce fut la lumière du jour qui nous réveilla, moi la première (sous réserve du fait qu’un des garçons s’était levé pendant la nuit pour nous recouvrir des édredons dispersés entre les deux chambres de l’appartement). Quelle heure était-il ? Je n’en savais rien, et pour tout dire, il était de toute façon toujours beaucoup trop tôt.
Moi, comme la princesse charmante entre Blanc-Neige et le Beau au bois dormant (désolé pour la confusion des genres, je n’ai pas pu m’empêcher de penser cela en ce moment précis), il me suffisait de poser sur leur joue un petit baiser pour les faire revenir à la vie ; eux, dont les sexes me firent alors penser (non sans que je rigole intérieurement d’ailleurs à cette association d’idées pour le moins saugrenue) aux créatures endormies du livre d’enfantsMax et les maxi-monstres, à la fois si sages lorsqu’ils sont assoupis et tellement prêts à me (re)dévorer si je faisais mine de trop fraterniser avec eux.
C’est Jean-Philippe qui fut le premier des deux à revenir de son si long voyage ; lui aussi a voulu prolonger un peu le bonheur d’être là et, m’ouvrant les bras et me dégageant sa poitrine, il m’a proposé d’y déposer la tête, invitation à laquelle je n’ai aucunement fait mine de résister. Puis ce fut le retour de David qui, collé contre mon dos, a entouré ma taille de son bras, mon sein de sa main, me ...