1. Pensées pour moi-même (4)


    Datte: 03/11/2020, Catégories: fhh, vacances, hotel, hsoumis, fdomine, vengeance, journal, lettre, Auteur: CamilleM, Source: Revebebe

    ... à la circonstance) mais de plus cette cage, constituée de très grandes baies vitrées, s’est vivement allumée une fois que j’y suis entrée, de sorte que, depuis l’extérieur, un badaud aurait pu sans souci observer cette apparition tellement hallucinante qu’il en aurait probablement suspendu sa promenade nocturne.
    
    Mais c’est au niveau du troisième étage que les choses sont devenues nettement plus scabreuses.
    
    D’abord, malgré le retour à la température ambiante, il faut bien dire que ma peau était restée à chair de poule pendant toute la fin de mon voyage. Pourtant, ce ne fut pas cela le pire.
    
    La chambre où je devais me rendre était la 310-311. Anne, si tu te rends un jour dans cette résidence universitaire, tu constateras toi-même que l’agencement des couloirs est pour le moins surprenant : cela fait penser en fait à un hôpital avec des couloirs qui vont dans tous les sens et qui se ressemblent tous. Je me suis donc trouvée de plain-pied dans un labyrinthe de ce genre. Et pour ne pas arranger les choses, contrairement à ce qui se faisait à mon étage, il n’y avait aucune indication sur les murs me disant la direction à suivre (tu sais, du style, chambres 300 à 340 à gauche, chambre 341 à 380 à droite). Et là, je me suis dit qu’il fallait maintenant me grouiller un petit peu.
    
    Mais tu connais le principe de Murphy : c’est quand tu crois que rien ne peut t’arriver de pire que cela arrive quand même ! Eh bien, les chambres ne se suivaient pas dans l’ordre numérique : par ...
    ... couloir, oui ; mais quand tu passais d’un couloir à un autre, derrière chaque porte coupe-feu, la numérotation recommençait de façon discontinue. Et ce qui devait arriver arriva.
    
    * * *
    
    De plus en plus agacée par l’impossibilité de repérer cette satanée chambre 310-311, passant devant je ne sais combien de portes, c’est au moment même où j’ai tourné dans un couloir identique à tant d’autres que j’ai fait la rencontre improbable de cet adolescent boutonneux d’environ 16-17 ans, revenant de je ne sais où, mais vu son état de fatigue, probablement d’une boîte techno londonienne.
    
    Il lui a quand même fallu le temps d’arrêter de fixer sa boîte de messagerie, de lever les yeux vers le bout du couloir, de les arrondir et, enfin, d’entrouvrir la bouche. Je suppose que Bernadette Soubirous a dû faire la même tête quand la Vierge Marie lui est apparue. Ceci dit, même si je n’étais plus vierge depuis longtemps, et même si je n’avais pas d’auréole au-dessus de la tête, je ne compensais pas trop mal avec celles qui ornaient le centre de mes seins.
    
    J’aurais pu faire demi-tour mais j’ai craint de me perdre à nouveau, sans parler du fait que je savais que la destination finale ne pouvait plus être très loin (après tout ce que j’avais déjà éliminé, ce ne pouvait être que par là) : il fallait donc que je force le passage en passant à côté de lui. Et c’est le cœur vaillant que je me suis approchée, tout en lui faisant, le doigt sur la bouche, le signe de se taire.
    
    Cela servit-il à ...
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