1. Abusée ?


    Datte: 23/04/2018, Catégories: Première fois Auteur: Emile, Source: Hds

    ... jeudis matin de l’été ou mon père et ma mère descendent faire leur marché. C’est ainsi que le jeudi suivant, cahier sous le bras, je quitte mes parents au foirail pour m’acheminer vers le collège (ancien petit séminaire) qui dresse ses murs de brique sur les hauteurs de la ville. Je fais volontairement un détour par la ville médiévale comme pour confirmer la finalité de mon travail à venir. La porte de ville passée je chemine dans l’ombre des maisons. Le soleil est déjà là et cela promet une journée très chaude. Ma culotte et mon short ne collent à la peau. Ma tunique est auréolée de transpiration et épouse mon buste au point que mes tétons sont encore plus en relief qu’à l’habitude. En chemin, je rencontre Marcel, ancien du lycée, mon ainé de deux ans, maintenant étudiant à Montpellier. Alors qu’il m’interroge sur ma destination et que je lui en indique l’objet, il éclate de rire et murmure « Tu ne risques rien avec lui. Tu es une fille ! ».
    
    Lorsque j’arrive dans la cour du collège, mon interlocuteur m’y attend. Bel homme brun, de taille moyenne, aux traits réguliers et charmants, il porte une soutane impeccable et est chaussé de sandales. Je m’interroge sur le côté inconfortable d’une telle vêture par un temps aussi chaud. Il m’accompagne jusqu’à sa chambre où il m’installe à un large bureau placé face au mur. Le confort de la pièce est spartiate : un lit dans un « cosy corner », une armoire deux chaises la complètent. Il s’installe à côté de moi en disposant nos ...
    ... chaises de telle façon que nous nous fassions presque face. Son genou touche par moment le mien. D’un tempérament chaleureux, il me met très vite à l’aise et nous conversons toute la première heure en anglais. Pour la première fois de ma vie je me sens à l’aise avec cette langue et commence à trouver notre discussion agréable. Son sourire ne le quitte pas et il ne cesse de m’encourager. Par moments, il se risque à me poser quelques questions personnelles, parfois indiscrètes, et je lui réponds sans détour tellement il a su dès l’abord me mettre en confiance. A 10 heures 30, nous descendons aux cuisines boire une orangeade fraiche et regagnons sa chambre pour réviser mon espagnol. Pour lui, cette langue est un véritable jeu et il excelle dans l’humour castillan. Il me raconte ses amours d’enfance avec un(e) jeun(e) madrilène avec un vocabulaire fleuri qui m’aurait presque choqué dans un autre contexte. Mais il est charmant le bougre ! A midi, je n’ai pas vraiment envie de partir. Il me pousse dehors après m’avoir posé une bise sonore à la commissure des lèvres.
    
    Dix fois pendant la semaine, je vais repenser à cet étrange et si efficace entrainement linguistique. J’ai hâte d’y revenir et, le jour venu, je me rue au collège au point que j’y arrive à l’avance. Je toque à sa porte. Lorsqu’il m’ouvre celle-ci, il me prend dans ses bras et m’embrasse tendrement dans le cou. Cela me paraît naturel et pourtant je me sens toute bizarre. Je flotte, m’assois, le regarde s’asseoir… Nous ...
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