1. Abusée ?


    Datte: 23/04/2018, Catégories: Première fois Auteur: Emile, Source: Hds

    Je m’appelle Martine et me propose de vous conter comment je suis entrée assez brutalement dans le monde des adultes. A l’époque je suis petite, un peu maigrichonne. Ma poitrine est plate et ne laisse voir qu’un téton de bonne dimension que je cache sous des vêtements amples. Mes hanches étroites mettent en relief de petites fesses dont j’ai un peu honte. Mes épaules sont très droites et osseuses. Mes jambes et mes bras sont longilignes en ne laissent pas deviner le dessin de mes muscles. Mon habillement favori alterne jean et short, Sweat et T-shirt, basket et tennis. Mon visage est assez quelconque sans aspérités. Mes yeux marron sont petits et presque bridés. Mon petit nez à la retrousse pourrait être joli s’il ne cohabitait avec de larges joues enfantines. Ma bouche étroite ne laisse quasiment pas voir mes lèvres fines. Mes cheveux châtain ondulés sont courts et coiffés comme ceux d’un garçonnet. Ils dévoilent de minuscules oreilles finement ourlées. Je suis convaincue que ma plastique ne peut captiver personne si ce n’est un pervers amateur de gamins prépubères. A 18 ans je vis repliée sur moi, car je n’intéresse pas les garçons et (encore moins) les filles du lycée privé que je fréquente. Enfant unique d’agriculteurs aisés, je passe mes vacances dans une ferme isolée du causse ou il ne passe jamais personne. Sauvage, je fuis les rares occasions de voir du monde. Je ne sais pas danser. Je ne fréquente ni théâtre ni cinéma. Je déteste les travaux des champs et les ...
    ... saisonniers vulgaires qui y officient. Mon seul loisir réside dans de longues promenades sur ces plateaux élevés qui entourent la ferme de mes parents. Plantes, arbres, champignons et animaux sauvages sont mes compagnons préférés. J’ai toujours avec moi un livre que je me régale de lire à l’ombre des quelques rares endroits boisés.
    
    1970, l’été commence et je viens de réussir sans gloire mon baccalauréat littéraire. J’envisage de me former maintenant aux métiers du tourisme. En effet, ma Lozère natale commence à s’intéresser sérieusement à son développement économique et donc à mettre en valeur ses richesses patrimoniales. Il y aura donc de l’emploi à la clef. Seule ombre au tableau, mon niveau et mes résultats en langues et notamment en Anglais sont un peu limites. Je n’ose jamais prendre la parole et si je réussis bien à l’écrit, mon oral reste peu développé. La directrice du lycée a conseillé à mes parents de me faire travailler mon oral de langue vivante avant la rentrée universitaire et j’en suis bien d’accord. Mais qui pourra m’aider à le faire ? La liste des profs disponibles en été est vite épuisée sauf un professeur ecclésiastique qui œuvre au collège Saint Joseph et un peu au lycée Notre Dame ou je fis mes humanités. Je ne le connais pas. Au premier coup de fil, il se dit disposé à m’aider car il est obligé de rester en ville à cause de sa mère malade et hospitalisée. Il pratique couramment l’Anglais et l’Espagnol. C’est parfait ! Rendez-vous est pris pour tous les ...
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