Chauds, chauds, chauds les tropiques - Histoires de Sexe

Chauds, chauds, chauds les tropiques

... érection était loin d’être calmée et j’ai fini par admettre que cette magnifique peau noire en était tout aussi responsable que la perspective de faire l’amour avec Catherine. Mon ventre me faisait mal. J’ai fait demi-tour. D’une part, j’étais très en avance ; et d’autre part, je n’étais pas sûr – à cause de la présence encombrante de Cyril – de pouvoir faire une sieste améliorée avec Catherine. Peine perdue : lorsque je suis arrivé en vue de la petite plage, la jeune fille n’était plus là. J’étais doublement mal à l’aise. Ayant été tenté d’oublier un instant Catherine et frustré de ne pas l’avoir pu, c’était la pire des situations, celle d’avoir à la fois des remords et des regrets.

Je devais ranger mes appareils de mesure dans une petite remise attenante à la case. Elle était contiguë à notre chambre, et j’avais remarqué que quelques planches disjointes pouvaient permettre des observations indiscrètes. Un soir, faisant l’amour avec Catherine, j’avais imaginé qu’on pouvait nous voir à la faveur d’ajustements défectueux des planches de bois. Il y avait en particulier une fente verticale beaucoup plus large que les autres. Mes fantasmes s’étaient alors éveillés et l’idée que le corps sensuel de Catherine pouvait être observé, admiré, désiré par un étranger imaginaire, l’idée que nos étreintes pouvaient être ainsi surprises, épiées et enviées avaient stimulé mon ardeur ainsi que celle de Catherine. Lui en ayant fait la remarque, elle m’avait approuvé :

— Tu me connais ...

... assez pour te douter que tes pensées n’ont pas été les seules à vagabonder ; j’ai aussi remarqué. J’y pense chaque fois qu’on baise.
— Quelle impression ?
— Inavouable.
— Rien dans ce domaine n’est inavouable, surtout entre nous.
— L’idée qu’un beau mâle nous observe en train de baiser est loin de me laisser indifférente.
— Pourquoi précises-tu « un beau mâle » ?
— Parce que j’aime bien penser à de beaux mâles quand on parle de sexe.
— En quoi ça ne te déplairait pas ?
— C’est de l’imagination, des fantasmes.
— Explique.
— Non.
— Si je te pose des questions ?
— D’accord, je réponds.
— Si tu remarques qu’on est épié, que fais-tu ?
— Rien, ou plutôt j’essaie de l’exciter encore plus. Dans mon genre, je suis un peu vicieuse ; j’aimerais qu’il se masturbe en nous regardant.
— Avec une cloison entre nous, quel serait l’intérêt ? Tu ne le verrais même pas !
— Un intérêt faible ou nul, malheureusement.
— Changeons les hypothèses. Nous sommes sur une plage déserte, nous baisons et nous surprenons un mec qui nous observe et qui se branle. Là, il n’y a pas de cloison gênante.
— S’il ne se cache pas, c’est qu’il veut qu’on le voie. Moi qui suis une femme, avant tout j’évaluerais son physique et machinalement… son calibre.
— Ensuite ?
— Ensuite tout est envisageable… Imagine que ce soit un superbe mâle qui, manifestement, nous suggère par sa présence et son attitude qu’il pourrait et surtout souhaiterait participer à nos jeux…
— Continue, dis-moi ce qui te tenterait ...