1. Les Poèmes du Silence


    Datte: 23/10/2020, Catégories: nonéro, poésie, Auteur: Adonide, Source: Revebebe

    ... souffrance
    
    Qui emmure
    
    Ton silence
    
    Avec mon cœur
    
    Je panse
    
    Tes blessures
    
    D’enfant qui meurt
    
    C’est parfois si dur
    
    De continuer
    
    Mon pied accélère
    
    À quoi ça sert
    
    Souvent si dur
    
    De continuer
    
    Route devant la vitre
    
    Qui défile
    
    Mon courage qui s’effrite
    
    En dix mille
    
    Éclats d’amertume
    
    Je pleure
    
    Dans mon cœur
    
    Comme une enclume
    
    Vitesse qui fait peur
    
    Vitesse qui enivre
    
    Qui délivre…
    
    Mon pied se soulève
    
    À quoi ça sert
    
    Les arbres s’élèvent
    
    Vers le ciel amer
    
    Comme des anges
    
    Qui me protègent
    
    Comme des anges
    
    Qui enneigent
    
    Mon impuissance
    
    Extraite
    
    Des sables mouvants
    
    J’aurais pu mourir
    
    Avoir un accident
    
    C’était si facile
    
    Sur la route qui file
    
    Mais Karim m’attend
    
    Karim m’attend
    
    LOIN
    
    Tu es parti loin sous la terre
    
    Au royaume qu’on nomme Enfer
    
    Passé, présent, futur de merde
    
    Comme des traces inutiles et ternes
    
    Germent au sein d’un cœur écorché !
    
    Fuse du ciel un éclair de musique
    
    Une tornade de souvenirs magiques
    
    Germent en ce sein une connerie torchée
    
    De lumière et de bordel blafards
    
    Ma douleur explosant parmi les ténèbres.
    
    Je veux être vulgaire, du fin fond du noir
    
    Où ton image rongée exposée comme un phare
    
    Éclaire une route terreuse d’un cimetière enragé
    
    Hurle à la mort en touchant sa carcasse
    
    Souvenir d’un temps intemporel
    
    Squelette dépassé par la mort des ténèbres
    
    Et rampe et jonche le sol de ses vertèbres !
    
    Je hurle à la ...
    ... mort en frottant mes yeux
    
    Visage endeuillé qui flirte avec l’aveu
    
    Une connerie de plus, une connerie de trop
    
    Un rêve ou un cauchemar que seuls les mots
    
    Dans une révélation atroce et lancinante
    
    Crieront au monde : liberté que l’on chante
    
    Zombies de feu et de chimères, justice
    
    Toi ma compagne acharnée, mon vice
    
    Toi liberté, je dis que rien de cela n’existe !
    
    Puisque même l’interdit frissonne
    
    Sous ma peau pâle qui résonne
    
    D’un seul et même appel
    
    Puisque même cet interdit banni
    
    Dans un affront de sang et de tuerie
    
    S’impose comme maître des valeurs du mal
    
    Mal fleuri par la culture de la débauche
    
    Voyez, aucune liberté même dans l’interdit
    
    Qui crie et creuse la vie sans justice !
    
    On ne peut plus vivre libre dans ce vice !
    
    Ma débauche, ma débauche a l’outrecuidance
    
    D’enterrer, d’ensabler mes jeunes espoirs
    
    Au fond d’une tombe noire
    
    D’une tombe d’indifférence !
    
    Loin, ô temps
    
    Loin, ô vent
    
    Vent qui charrie mes vains espoirs
    
    Et qui fleurit ma morte mémoire !
    
    PROCÈS
    
    Je me sens pleine de rancœur contre ce monde
    
    À quoi bon toujours croire en une justice ?
    
    La seule justice qui existe est celle du vice.
    
    Quand les plus forts dévorent les plus faibles
    
    Quand c’est la lutte qui produit la paix
    
    Quand les plus riches commandent les plus démunis
    
    Quand la misère et le malheur surgissent jour et nuit
    
    Dis-moi comment croire à la justice vraie ?
    
    J’ai souvent cru que j’étais punie
    
    À cause de ces ...