1. De Sophie Durocher: Genèse d'un amour saphique (1)


    Datte: 20/10/2020, Catégories: Lesbienne Auteur: simson3, Source: Xstory

    ... demeurait silencieuse. Je voyais toutefois un changement s’installer dans son regard. Ses yeux semblaient de plus en plus humides.
    
    ‘Ali, c’est très dur pour moi, ce que je vais te dire...’
    
    Alicia retira alors ses lunettes, se pinça le coin des yeux et sembla réprimer une larme.
    
    ‘Ali, je tentai de poursuivre, je crois que... je crois que...’
    
    Je ne terminai jamais ma phrase. J’étais sur le bord des sanglots. C’est Ali qui compléta pour moi :
    
    ‘Moi aussi, je t’aime ! fit-elle en essuyant une autre larme. Dis-moi que c’est vrai, Sophie. Dis-moi que tu éprouves toi aussi quelque chose pour moi !
    
    - Oui, Ali, répondis-je en larmes. Je t’aime ! Je t’ai toujours aimée !’
    
    - J’avais si peur que tu m’annonces une autre nouvelle, Sophie, répondit alors celle qui allait un jour m’épouser, j’avais si peur que mes sentiments envers toi ne soient qu’à sens unique !’
    
    Sans plus attendre, nous nous sommes alors levées. Nous étions toutes les deux en larmes. Nous nous sommes enlacées dans un tourbillon de sentiments et d’émotions. Nous venions de nous déclarer mutuellement notre attirance et notre amour ! Notre premier baiser sera à jamais inoubliable : les yeux dans les yeux, Alicia me susurra ces mots que je n’oublierai jamais :
    
    ‘Tout en toi m’a toujours attirée, Sophie : ta personnalité, ta démarche, ton esprit vif et espiègle, ta gaminerie. Lorsque je te vois sauter de joie, je te vois comme une gazelle. Tu seras toujours ma biche adorée.
    
    - Et toi, prête en tout ...
    ... temps à sortir tes griffes pour me défendre, tu seras toujours mon gros minet d’amour !’
    
    Vous devinez la suite : après ces aveux torrides, ce fut le baiser. Un délice ! Nettement différent du timide et dégueulasse contact de langues que nous nous étions fait à l’âge de cinq ans ! C’était un instant magique ! C’était un moment de délivrance pour chacune d’entre nous : plus de questions, de doutes ni d’incertitude. Nous étions follement amoureuses l’une de l’autre et l’avenir nous appartenait ! L’étreinte durant cinq minutes, je crois. Nous étions tellement heureuses ! Par la suite, nous nous sommes mutuellement essuyé le visage, nous avions versé tellement de larmes !
    
    La période d’émotions passée, il fallait planifier nos futurs rapports. Une fois de plus, nous sommes tombées d’accord : par respect pour nos longues années d’amitié, nous n’allions rien brusquer : pas d’attouchement intime, pas de nudité ni de rapport sexuel avant le grand jour de notre union et ma majorité. Nous nous étions réservées et promises l’une à l’autre et cela réglait la question. Il ne nous restait plus qu’à annoncer l’heureuse nouvelle à nos parents.
    
    Sans surprise, nos mères accueillirent la nouvelle avec joie.‘Telles mères, telles filles !’ avaient-elles fait remarquer en blaguant. Quant à mon père, l’acceptation des faits se fit après une courte réflexion. Ayant finalement accepté la bisexualité de sa femme et ne désirant que le bonheur de sa fille, il savait qu’il avait affaire à des gens ...
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