De Sophie Durocher: Genèse d'un amour saphique (1)
Datte: 20/10/2020,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: simson3, Source: Xstory
... filles du vestiaire sportif, je l’aperçus nue, sans sa serviette. Oh, mon cœur ! Qu’elle me paraissait belle ! Ses seins étaient parfaitement développés. Ses courbes étaient agressivement bien proportionnées. Elle me vit alors la regarder : mes yeux devaient parler tout seuls ! Elle se cacha alors la poitrine et le bas du ventre avec les mains devant moi et me lança avec de gros yeux un ‘Sophie, t’as pas honte ?’ qui me bouleversa. Je m’étais fait prendre en pleine séance de voyeurisme à l’égard de ma meilleure amie !
J’étais si mal ce soir-là que, pour une rare fois, elle et moi n’avons pas passé la soirée ensemble. Je me morfondais dans ces pensées de culpabilité : j’avais trouvé mon amie de toujours désirable ! J’ai passé la nuit suivante à me masturber tout en repassant dans ma mémoire ces images envoûtantes qui s’étaient offertes à ma vue la journée précédente, tout en sanglotant à la pensée que mon penchant homosexuel se confirmait de plus en plus.
Je me suis alors confiée à Maman. Je lui ai tout conté ce que je ressentais. Elle me prit alors dans ses bras si tendres, en me disant qu’elle me comprenait. C’est à ça que ça sert, une maman. C’est à ce moment qu’elle me confia à son tour sa liaison avec la mère d’Alicia. Savoir ce fait me consola quelque peu : ce que je ressentais n’était donc pas anormal, ni condamnable. Mais comment le faire savoir à Alicia sans être sûre de ses propres sentiments à mon égard ? Ne risquais-je pas de perdre tout ce qui s’était bâti ...
... entre elle et moi pendant toutes ces années si je lui avouais que mon sentiment envers elle allait au-delà du simple copinage ? Et si, dans le secret, elle fréquentait déjà un garçon ?
Pendant plusieurs jours, ces questions hantaient mon esprit. Je me sentais si déchirée ! Je savais pourtant que l’heure des décisions approchait. Ali et moi ne pouvions en rester là, d’autant plus qu’elle avait remarqué chez moi un changement de comportement à son égard : elle me voyait plus distante, comme si je voulais éviter sa présence. Vous comprendrez que quand on se trouve assises l’une à côté de l’autre en classe, il s’agit d’une situation pénible à vivre au quotidien.
Un soir donc, j’ai pris, pour reprendre l’expression consacrée, mon courage à deux mains, bien qu’il m’en eût fallu quatre, je crois, pour le faire. L’effort était pénible pour moi, et l’enjeu si grand ! Ce fut le soir où tout devait basculer dans nos vies. Ma mère m’avait accompagnée jusqu’à la chambre à coucher d’Alicia.
‘Alicia, lui dit alors Maman, je crois que Sophie veut te dire quelque chose. Je veux te demander de l’écouter, comme une amie, sans la juger ni la condamner.’
Je crois que j’avais mille boules dans la gorge. Ali s’était assise devant moi, sur son lit et attendait que je prenne la parole. Maman nous avait quittées pour retrouver sa Sonia chérie au salon.
‘Ali, je lui dis, on se connaît depuis longtemps, trop longtemps peut-être et...’
Je ne savais vraiment pas par où commencer. Alicia ...