De Sophie Durocher: Genèse d'un amour saphique (1)
Datte: 20/10/2020,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: simson3, Source: Xstory
... fréquentions la même école, faisant matin et soir le même chemin aller-retour, quelquefois main dans la main, sinon complètement silencieuses, lorsque de petites disputes éclataient entre nous. J’ai toujours eu une grande admiration pour ma future femme. Elle était toujours fonceuse, la première à se proposer pour présenter ses exposés devant la classe, promue capitaine de ses équipes de sport... J’étais donc particulièrement fière de faire équipe avec elle pour tous nos travaux scolaires. En alternance, on se retrouvait toujours chez l’une ou chez l’autre afin de compléter nos devoirs à la maison.
Alicia était aussi ma protectrice. Une fois, elle avait sévèrement battu des garçons qui ne cessaient de se moquer de moi. On me surnommaitCarotte à cause de la couleur de mes cheveux, comme dansAnne aux pignons verts. Les gars avaient reçu une solide correction de la part d’Ali. Ils cessèrent aussi de se moquer de mes taches de rousseur. On me laissa donc tranquille, mais cela avait coûté à Alicia une semaine de retenues après les heures de classe !
Puis arriva notre puberté. On observait chacune les changements que connaissaient nos corps respectifs. Presque chaque jour, Alicia et moi nous nous placions côte à côte devant la glace dans sa chambre et, chacune les mains posées sur sa propre poitrine à travers ses vêtements, nous comparions la progression de nos courbes respectives. J’étais presque jalouse d’Ali parce que sa poitrine progressait plus rapidement que la mienne. ...
... J’en avais fait une telle obsession que j’avais même confié à Maman ma crainte de ne jamais pouvoir séduire les garçons à cause de mes seins trop petits. Quelle idiotie quand on y pense aujourd’hui, mais dans mon esprit de jeune ado, c’était une question très importante pour moi.
Alicia était très douce avec moi. Âgée de treize ans à peine, je voyais déjà en elle plus qu’une simple copine ou camarade de classe. Je me souviens qu’une fois où j’étais aux prises avec de violentes douleurs menstruelles, elle m’avait tout simplement prise et enlacée dans ses bras pour me réconforter. Cette amicale étreinte fut si agréable à ce moment, si obnubilante, que je commençai à réaliser... que j’éprouvais peut-être des sentiments profonds pour ma copine, et que ces sentiments étaient de moins en moins innocents, bien que de plus en plus sincères.
Bien sûr, je gardais tout ça à l’intérieur. Moi, une future femme, faite pour aimer les hommes, être éprise d’une autre future femme, c’était tout simplement inadmissible ! Je me sentais donc coupable de penser constamment à elle, le jour comme la nuit. À seize ans, nous jouions dans la même équipe de volley. Je l’observais discrètement se changer avant et après les matches, dans le vestiaire du stade. Je mouillais déjà à la voir devenir une femme si bien proportionnée. Une véritable athlète, musclée, mais féminine malgré tout. Elle portait déjà à l’époque ses bikinis ornés de papillons multicolores !
Puis, un jour, dans les douches pour ...