Estelle
Datte: 22/04/2018,
Catégories:
fh,
fffh,
hotel,
préservati,
pénétratio,
Humour
fantastiqu,
fantastiq,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... les fleurs du baobab ne s’épanouissent que la nuit, où elles sont pollennisées par des chauves-souris nectarivores.
Il avait l’air content. Il poursuivit, même :
— Et cet arbre peut vivre pendant plus de m…
— Arrête, je m’en fous ! Je ne veux pas d’un baobab, je veux un beau bouquet de fleurs coupées multicolores, dans un mélange harmonieux par ses couleurs et ses odeurs, tu comprends ?
Il parut quelque peu déçu mais acquiesça. Je le tranquillisai quand même quelque peu en lui proposant de laisser là son baobab qui égaierait sans doute le personnel de l’hôtel. Rassuré, il se relança dans ses incantations et me proposa au bout d’une ou deux minutes une fabuleuse composition d’au moins cent fleurs toutes différentes et que je n’avais pour la plupart jamais vues. Une odeur délicieuse se répandit aussitôt. Je le félicitai sincèrement ; il clignota. Je lui demandai encore un petit cordon de soie pour les lier par la tige en un véritable bouquet. Il me fit apparaître une grosse ficelle à foin ; je l’engueulai ; et au second essai, il me fournit un beau petit ruban satiné avec lequel j’entourai et serrai ensemble toutes les fleurs.
— Qu’est-ce tu fais, Gufti ? me cria finalement Aurélie depuis l’autre bout de la suite.
J’en déduisis que c’était la pub.
— Rien, rien, ma puce. Je suis en train de faire bosser Bazouk.
Je laissai les fleurs dans le salon et emmenai mon génie jusqu’à la salle de bains. Aurélie et Pandore, toujours dans leur bain à remous, ...
... regardaient attentivement les publicités. Azura somnolait en caressant doucement le corps de ses deux voisines.
— Aurélie, je suis désolé d’interrompre votre importante réflexion, mais il faut qu’avec Bazouk vous trouviez un moyen de faire passer nos sacs de billets à la fouille de l’aéroport.
— Pourquoi ? Qu’est-ce tu fais, toi ?
— Je redescends ; j’ai pas encore les billets d’avion, mentis-je.
— Ah bon ?
— Non, mais j’en ai sans doute pas pour longtemps, à tout de suite.
Avant d’avoir plus de questions, de sa part ou de celle de l’éminent Bazouk, je leur envoyai un bisou d’un geste et quittai la salle de bains, puis, emportant l’immense bouquet, sortis de la suite pour prendre l’ascenseur et rejoindre le hall.
En arrivant vers la réception, caché derrière mes fleurs, j’aperçus Estelle dont j’avais forcément capté l’attention (comme d’ailleurs celle de tous les gens dans le hall de l’hôtel) avec mon bouquet géant. Elle ne m’avait pas reconnu, et parut de plus en plus surprise au fur et à mesure que je m’approchai d’elle. Je déposai finalement le faisceau de fleurs devant elle, sur le desk, en lui disant :
— Je m’en veux d’avoir été aussi grossier avec vous ; puisse ce bouquet vous témoigner mes excuses les plus sincères.
Elle resta un petit moment scotchée, contemplant les fleurs en souriant et en rougissant.
— Qu’est-ce qu’elles sont belles ! fit-elle enfin en me regardant mi-confuse mi-heureuse.
Le dénommé Karim, moyen chef de son état, se radina avec un air ...