1. Estelle


    Datte: 22/04/2018, Catégories: fh, fffh, hotel, préservati, pénétratio, Humour fantastiqu, fantastiq, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... l’aurais pas rembarrée comme ça. Elle maintint un instant les yeux baissés.
    
    — Excusez-moi…
    
    Je regardai avec insistance sur sa poitrine (au demeurant somptueuse) le badge qui m’apprit qu’elle s’appelait Estelle.
    
    — Excusez-moi, Estelle, je ne voulais vraiment pas être si grossier, mais… euh… je suis… je suis déjà exténué par les trois bombes folles de sexe qui m’attendent là-haut.
    — Visiblement, elles ne sont pas à la hauteur… dit-elle froidement en regardant vers mon entrejambe.
    
    Bon… elle manquait pas d’air, toujours…
    
    — Si, vraiment, mais… euh… c’est un peu compliqué… j’ai pris de puissants aphrodisiaques, et… enfin… bon, sincèrement, je vous présente mes excuses, je ne voulais pas être si indélicat…
    — Ça va, n’en parlons plus.
    
    Elle se remit à pianoter à toute allure sur son ordinateur ; je retournai soigneusement de l’autre côté du desk et l’observai finaliser l’opération. Elle lança encore une impression puis, me tendant la feuille qui venait de sortir, me signala d’un ton distant :
    
    — Voilà, vos places sont réservées, vous n’aurez qu’à passer les retirer avec cette confirmation à un guichet d’Air France avant treize heures.
    — Merci, fis-je en prenant la feuille et en cherchant son regard.
    
    Mais elle évita soigneusement le mien et fit semblant de se réabsorber dans son travail. Hésitant quelque peu, je fouillai au fond de mes poches pour sortir un billet de cinquante euros, mais elle se leva toujours sans le moindre regard et sortit vers un bureau ...
    ... attenant. Je me trouvai con et réellement navré d’avoir été aussi bœuf.
    
    Je rangeai la confirmation de réservation au fond de mon portefeuille puis remontai, tourmenté, jusqu’au seizième étage et retrouvai les filles toujours dans leur étuve, avec Bazouk à leur côté qui paraissait aussi absorbé qu’elles par la misérable connerie que diffusait la télé. Aurélie se délégumisa quand même un instant pour me montrer avec ravissement les quatre passeports que notre bon génie était parvenu à créer. Je les étudiai précisément ; ils avaient l’air parfaits. J’espérai que ça suffirait à tromper des spécialistes. Il restait à foutre des photos, mais on trouverait sans doute un photomaton à l’aéroport le lendemain.
    
    — Bravo, Bazouk ! Excellent travail !
    
    Celui-ci se décaptiva à son tour de l’écran géant pour me darder son sourire dodu.
    
    — Mais j’ai encore du travail pour toi ; suis-moi.
    
    Nous nous éloignâmes jusqu’au salon et je demandai à mon génie de me faire apparaître un énorme bouquet de fleurs variées, des plus belles qu’il pourrait imaginer. Il réfléchit un court instant puis se plongea dans une sorte de transe et psalmodia quelques mots, lançant quatre ou cinq minuscules éclairs qui firent apparaître devant moi, dans un gros pot en terre cuite, un petit arbre de deux mètres de haut, avec un tronc épais démesuré, mais aux branches bien fleuries.
    
    Alors qu’exaspéré j’allais l’engueuler, il me devança en me dispensant un cours de sciences naturelles :
    
    — Tu sais, Gufti, ...
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