1. Solstice d'un fleuve


    Datte: 13/10/2020, Catégories: f, ff, ffh, inconnu, enceinte, fépilée, vacances, bain, voyage, collection, amour, miroir, vidéox, odeurs, ffontaine, Masturbation Oral fgode, jouet, lavement, uro, BDSM / Fétichisme nostalgie, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... sourde angoisse, celle de ne pas être à la hauteur de sa beauté, tant physique qu’intérieure. Cette nuit-là, le démon de la peur a commencé à ronger mon cœur, d’abord insidieusement, puis jusqu’à n’en plus dormir. Devant mes yeux qui se creusaient, elle m’a demandé ce qui n’allait pas, et je n’ai su que lui répondre, sinon des banalités mensongères.
    
    Deux mois plus tard, j’ai trouvé un emploi à Paris, ce qui a été un prétexte pour partir brutalement, sans oser lui parler les yeux dans les yeux, sans me risquer à affronter la vérité. Lâchement.
    
    Les larmes, encore et encore, devant cette photo de nuit où Nolwenn apparaît dans sa grâce absolue. Le tirage, lui aussi, était impeccable : il aurait pu figurer dans un magazine. Il me faut mordre dans mon poing fermé, jusqu’à la douleur, jusqu’au sang amer des regrets. Je laboure la photo en mille déchirures, celles de mon cœur, et brûle les miettes dans un cendrier pour être sûre qu’il n’en reste rien. De notre amour que ce cliché trop réussi a détruit, il ne reste que des cendres que ma folie cherche à ressusciter. Autant chercher à attraper le vent qui, sous la lune, ride la surface du fleuve.
    
    Épuisée par les sanglots, pendant qu’au-dehors les oiseaux chantent la venue de l’été, je m’assoupis sans m’en rendre compte, les bras croisés sur la table de la cuisine, pour ne me réveiller qu’à la tombée de la nuit. Les autres images s’étalent sous mes yeux dans la lumière du crépuscule. Ce ne sont que les brouillons, souvent ...
    ... flous ou mal cadrés. L’une d’elles me fait sursauter : on y voit sa voiture… avec la plaque minéralogique ! Je note sur mon fidèle téléphone :
    
    Il me reste à attendre le lendemain. Je me dirige vers la chambre, mais n’ai plus sommeil, et repense à la vidéo de Nolwenn crucifiée dont le regard avait perdu la candeur qu’il avait quand nous nous tenions l’une l’autre dans les bras. Ses yeux semblaient m’envoyer un message, à moi seule. Mais quoi ? Me maudissait-elle ? Pourquoi je n’ai pas subi ce sort à sa place, pour l’avoir abandonnée ?
    
    La fenêtre ouverte en grand pour être mieux éclairée par la lune, je me mets nue devant le miroir de la grande armoire, et écarte les bras à l’horizontale pour mimer la scène de crucifixion qui me hante. Alors le désir sexuel me saisit, torride et brutal, exigeant une satisfaction immédiate. Je m’assieds sur un montant vertical du lit, arrondi et de forme vaguement phallique, et me laisse pénétrer par l’objet jusqu’au fond mon vagin qui se contracte aussitôt. Dans mon imagination, je suis toujours clouée par mes mains sur le bois du supplice, et la glace me renvoie l’image d’une femme condamnée pour le crime imprescriptible de trahison amoureuse et envahie par son fantasme macabre. Bientôt je rendrai l’âme, c’est-à-dire jouirai de cette pénétration froide et profonde. Attends-moi Nolwenn, je viens te rejoindre où tu es tourmentée.
    
    À défaut de ma belle, je fais l’amour avec cette maison qui bientôt ne sera plus là, remplacée par un hôtel de ...
«12...202122...32»