1. La vierge


    Datte: 08/10/2020, Catégories: ff, fff, religion, sauna, massage, nopéné, Partouze / Groupe aventure, fantastiqu, Auteur: Lise-Elise, Source: Revebebe

    ... prophétie était l’un des textes sacrés qu’elle avait dû apprendre, et celui qui lui avait donné le plus de fil à retordre. Ces pseudo-vers, parfois rimant, parfois non, assez emphatiques et surtout sans nuance, étaient le cauchemar de nombre d’aspirantes.
    
    — Sœur, en ce jour il faut faire fête.
    — Sœur, vous avez raison.
    
    Toujours sans comprendre, Thyris fut entraînée par l’une des deux folles vers la salle de banquet, pendant que l’autre allait sonner la tribade. Elle se retrouva bientôt allongée sur le canapé central de la pièce, et exhibée comme un trophée, pendant que la salle, peinte en rose écœurant, se remplissait de femmes vêtues de toutes les couleurs du code.
    
    — Sœurs, glapit la petite femme en bleue, qui tenait fermement la jolie blonde par le poignet, aujourd’hui nous honorons cette aspirante, pour sa bravoure et pour d’autres desseins. Elle a traversé grandes épreuves, que vous saurez, sœurs, lui faire oublier.
    
    Thyris ferma les yeux. Elle avait vu ce qu’était la cérémonie d’honneur, elle y avait bien sûr joué avec d’autres aspirantes. Elle se sentait épuisée, incapable de soutenir cela. Pourtant, l’idée de la vivre pour de vrai, alors qu’elle n’était pas encore vestale, faisait monter de son bas-ventre des frissons qu’elle connaissait bien.
    
    — Elle est, mes sœurs, encore aspirante. Elle sera, Dyanar le veuille, la meilleure d’entre nous dès son intronisation. Mais je vous en conjure, ne soyez pas impatientes.
    
    Il y eut un moment de flottement dans ...
    ... la salle. Jamais vierge n’avait eu droit à cette preuve de considération. Il faudrait aux officiantes beaucoup de doigté. Elles n’en manquaient cependant pas.
    
    — Sœur, nous appelons la tribade.
    
    La Dyanaryde appela, alors, neuf prêtresses, nommant leur déesse et leurs fonctions. Cette première partie de l’appel était sans surprise : les officiantes étaient désignées pour trois ans. Puis, après une pause, où la foule féminine bruissa de curiosité, elle appela les trois dernières :
    
    — Orsala, prêtresse de Dyanar, maîtresse des aspirantes. Megula, prêtresse de Dyanar, gardienne de la prophétie, Alianthe, dévouée à Dyanar, aspirante vestale.
    
    La jeune fille ainsi appelée, rougissante, vit un cercle se former autour d’elle, et, lentement, avança. Les aspirantes, selon les règles, assistaient seulement à la cérémonie, sans jamais y participer.
    
    Jamais il n’y eut plus grand silence dans la salle de banquet de la maison de sœurs. Jamais l’escalier de la tribune ne fut monté plus solennellement. Jamais il n’y eut, au commencement d’une cérémonie d’honneur, un si long temps suspendu.
    
    Puis Thyris, débarrassée de son mentor, marcha jusqu’à la petite blanche, et, avec une grande douceur, l’embrassa.
    
    Une grande clameur monta de la salle.
    
    Thyris, la langue fourrée dans la bouche fraîche de la jeune fille, sentit qu’on lui embrassait la nuque. Des mains prirent possession de ses fesses, des lèvres lui effleurèrent un pied. Elle reprit son souffle, puis entreprit d’embrasser ...