Le temps du pardon
Datte: 08/10/2020,
Catégories:
amour,
confession,
nostalgie,
regrets,
Auteur: Jane Does, Source: Revebebe
... son sexe, je haletais, mais bien de plaisir. Et je suis totalement sûre que la seconde fois, c’était mon désir qui primait sur celui de mon désormais amant. Je réclamais en râlant une possession plus vigoureuse encore que cette première entrée en matière qui m’avait émue aux larmes.
C’était donc sans remords que, sur mon lit avec ce type, ami de Gertrude et Geneviève, je devenais une vraie femme. Sans aucune arrière-pensée, je me devais de songer que j’avais été bien bête d’attendre tant de temps pour connaître une pareille félicité. Et gourmande, je lui faisais comprendre que ce n’était qu’un hors-d’œuvre ce qui venait de se passer. Gabriel se montra aussi talentueux en professeur de sexe que dans son travail d’orfèvre. Pour mon plus sincère bonheur, il prenait son temps, ne s’impatientant jamais et revenant mille fois sur des endroits qu’il savait me faire hurler.
Je goûtai même à cette semence qui me paraissait intarissable chez cet homme. Et je bus le calice jusqu’à la lie avec presque un orgasme rien que de penser à ce qui allait me jaillir dans le gosier. Je ne savais rien avant, du goût de cette liqueur qu’il me distribuait généreusement. Par contre, je crois que j’ai adoré celle-là dès la première goutte et chez tous mes amants, j’ai toujours aimé les garder jusqu’à leur crachat. Après cette longue nuit, il est revenu souvent me visiter. Mais, je n’ai avec lui en tout cas, jamais retrouvé la magie de l’instant où, de demoiselle, j’étais passée à femme.
Le ...
... lendemain matin, Gertrude en compagnie de Geneviève sonnait à ma porte. Et devant ces deux amies, nous prenions un petit déjeuner copieux, Gabriel et moi. Elles ne pouvaient donc plus ignorer qu’il avait passé la nuit dans mon appartement. Donc il leur était facile de conclure que ma virginité avait pris le large. Pourtant je suis presque certaine que Madame était déjà au courant.
— Alors les tourtereaux ! Vous avez passé une bonne soirée ?
— Oh Madame… je crois que de telles soirées, il me serait agréable d’en connaître beaucoup d’autres.
— Vous savez, Geneviève, votre petite protégée est douée. Elle ira loin. Mais je dois filer ! Cette semaine, c’est à mon tour d’emmener les enfants à l’école. Et vous connaissez Lisbeth, lorsqu’on la contrarie, elle est capable du pire.
— Oui… oui c’est bon, allez, mon bon ami. Merci pour notre jeune dame, elle a l’air radieuse. Vous ne m’oublierez pas ? C’est inutile de vous le rappeler, n’est-ce pas ?
— Non, bien sûr… je viendrai vous visiter demain soir… et ma douce Charlotte, si vous pouviez me réserver vos lundis à partir de huit heures…
— Huit heures ? Du matin ?
— C’est trop tôt pour vous ? je n’ai guère la notion de ces choses-là… je débute aussi dans ce genre de double vie ! Dites-moi, quelle heure vous plairait ?
— Moi… mais… je ne sais pas trop… disons dix heures et n’en parlons plus. Chaque lundi donc ?
— Oui ! Je reparlerai de vos… récompenses avec madame Geneviève, si vous voulez bien !
— Mes récompenses ? Des bons ...