Le temps du pardon
Datte: 08/10/2020,
Catégories:
amour,
confession,
nostalgie,
regrets,
Auteur: Jane Does, Source: Revebebe
Résumé épisode XI : «Temps de Paix »
Les retrouvailles avec une vieille amie pas forcément agréables, puis les mois plus calmes avec leurs vieux démons qui refont surface.(Voir les résumés des premiers épisodes en fin de récit.)
Gabriel était venu un vendredi après-midi. Son costume bien taillé lui donnait une prestance remarquable. Nous avions discuté longuement et tout naturellement sa main était venue chercher « involontairement » la mienne. Celle-ci n’avait pas fui les doigts fins qui caressaient depuis un bon moment déjà la peau découverte. Puis machinalement sans vraiment que j’esquisse le moindre geste pour la stopper dans son élan, cette menotte longeait mon avant-bras. Câline, aventurière en vadrouille sur le textile qui me couvrait toujours la peau par la présence des manches de mon corsage. Depuis quelques minutes, il n’avait plus de sage que le nom. Et je me sentais d’humeur… guillerette.
Après cette montée doucereuse, tout se trouvait un peu plus confus dans mon esprit. Lequel de nos deux visages s’était suffisamment approché pour que nos souffles se mélangent ? Je n’en gardais aucun souvenir très net. Mais je me souvenais par ailleurs de nos bouches qui se plaquaient l’une à l’autre, avant de s’entrouvrir dans ce que sur l’instant, j’appréciai à sa juste valeur. La langue amie qui folâtrait dans mon palais entraînait avec elle une sorte de frénésie incompréhensible. C’était donc sans heurts que les mains masculines cavalaient sur les pistes inédites ...
... d’endroits que bien peu de personnes avaient vus.
Les lèvres douces au-dessus desquelles, les poils soyeux de la fine moustache devenaient de délicieuses complices de l’agitation manuelle de Gabriel. Tous ces mouvements tendaient à m’emporter sur une pente d’où je ne sortirais plus que femme accomplie. Malgré mes craintes, mes appréhensions, tout me donnait une chair de poule inouïe. Il me semblait que le temps s’arrêtait alors que sans fébrilité apparente, je dégrafai la ceinture du pantalon du Monsieur. Et lorsque dans ma main une bête souple et bien chaude vint se frotter, je crois que je me savais cette fois perdue.
Peu m’importait puisqu’après tout, Geneviève avait tout manigancé pour que ce soit celui-là qui me prenne cette virginité qui avait si longtemps résisté aux assauts des mâles que j’avais rencontrés. Donc lorsque d’une main douce, mais ferme il me fit ployer la tête, je savais que ce qui allait entrer dans ma bouche était aussi dur que du bois. Les yeux clos, je me surpris à aimer cette tétée insolite. Et, à ma plus grande surprise, que Gabriel soupire ne pouvait que me rassurer. Nous jouâmes des heures entières, enfin je crois que ça avait duré des heures, mais aujourd’hui, je n’en suis plus aussi certaine.
Et quand enfin, la hallebarde vint se nicher au plus profond de moi, la douleur que j’attendais n’avait rien de commun avec ce que mes craintes me laissaient imaginer. Dès les premiers voyages du bassin de Gabriel pour pousser au plus profond de moi ...