1. La chasse


    Datte: 20/04/2018, Catégories: fh, fplusag, inconnu, hsoumis, fdomine, Auteur: Like a Princess, Source: Revebebe

    Ce soir, chasse !
    
    J’ai revêtu ma tenue fétiche pour l’exercice : ma jupe noire d’amazone, très ample dont l’ourlet tombe largement sous les genoux, je sais que le mouvement de cette jupe, lorsque je marche, est nettement plus fascinant pour mes proies préférées qu’une mini-jupe vulgaire. D’autant qu’elle retombe sur des bottes en cuir fauve, à bouts pointus avec talons carrés de huit centimètres qui me donnent de la stabilité tout en accentuant le côté chaloupé de ma démarche. Pour le dessus, un sage chemisier en soie grège, juste déboutonné pour laisser soupçonner mon soutien-gorge Chantelle en dentelle rouge.
    
    Maquillage léger avec à peine un peu de fond de teint pour faire ressortir la seule tache de couleur sur moi : mes lèvres incarnat. Je laisse mes cheveux mi-longs libres. Je sais qu’ils vont délicatement virevolter en synchronisme avec les pans de ma jupe.
    
    Je descends dans la cour de mon pavillon en meulière, démarre ma Mini et me dirige vers l’un de mes terrains de chasse favori :Le Cacatoès. Pourquoi ce nom, je n’en ai jamais rien su. Quelques kilomètres de conduite silencieuse, radio éteinte, en me concentrant sur ma conduite dans la nuit tombante, appréciant la raideur de la suspension et le côté ferme de la direction, en connexion directe avec la route et ses irrégularités.
    
    Je me gare dans le parking attenant au bar et je reste quelques minutes dans le noir, immobile, concentrée sur ce qui va suivre. Tout se joue toujours dans les quelques secondes de ...
    ... mon entrée, je ne dois pas me louper.
    
    Je me sens enfin prête. Je m’extrais de mon siège, défroisse ma jupe, rejette mes cheveux en arrière, vérifie une dernière fois ma tenue dans le reflet d’une vitre latérale, me penche pour inspecter mon visage dans le rétroviseur. Je suis partie !
    
    Le Cacatoès est un bar à l’ancienne avec un grand comptoir autour duquel on s’assied sur de grands tabourets. J’ouvre assez brusquement la porte pour être sûre que toutes les personnes présentes dans la salle – celles qui n’ont pas encore trop bu du moins – vont en remarquer le bruit. Je m’arrête sur le pas de la porte, reste ainsi quelques secondes immobile et je fixe un à un les hommes qui se sont retournés. Il y en a toujours trois catégories : ceux qui me renvoient le regard, yeux dans les yeux, pleins de confiance en eux-mêmes et dans la possibilité de me draguer, ceux ou celles qui détournent le regard vers le côté – pour passer à autre chose – et enfin ceux qui baissent le regard. Ce sont ceux-là qui m’intéressent.
    
    La troisième catégorie se limite ce soir à deux individus, un petit bedonnant d’une cinquantaine d’années et un jeune binoclard d’environ trente ans. C’est sur lui que je me focalise. Il lève plusieurs fois le regard et le rebaisse instantanément en voyant que je le regarde moi-même. Timide puisque les yeux baissés, intéressé par moi puisqu’il cherche néanmoins à me regarder. Pas mal finalement le garçon, derrière ses lunettes. Il faut dire que, depuis quelques années, ...
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