Moiteur...
Datte: 05/10/2020,
Catégories:
fh,
couple,
vacances,
amour,
Auteur: Gf Salinator, Source: Revebebe
... que les cieux leur soient plus profitables.
Assis sur un rocher rugueux, Nadia se collait au mieux contre Jean, les mains l’enserrant comme un marin accroché à son mât en pleine tempête. Son mari la couvrait avec son bras, une aile protectrice protégeant une part de lui-même. Et rapidement, ils furent hypnotisés par les ondulations de la mer, le claquement des gouttes d’eau qui heurtaient les rochers alentour et le vrombissement du vent. Ils fermèrent les yeux et il n’y eut plus de bruit ; un grand silence noir, et au bout de ce tunnel la lumière rassurante du battement de leurs cœurs. Là, sous des trombes d’eau, en plein milieu d’une nature intemporelle et déchaînée, ils étaient seuls. Ils n’avaient plus de repères, leurs sens étaient éteints, et seule la présence de l’autre les raccrochait à la vie. Ce mince fil d’Ariane se tendit d’un coup sec et ils ouvrirent leurs yeux : l’orage était fini, le soleil brûlait déjà le sable humide.
Ils auraient pu rentrer, mais aucun des deux ne voulait s’y résoudre.
Ils rentrèrent à l’hôtel en fin de journée. La chaleur ambiante avait repris sa place, et c’est à deux qu’ils prirent une douche pour laver leurs corps moites. Dans le grand espace carrelé et sous un rideau d’eau chaude, ils s’embrassèrent longuement, se prirent dans les bras et jouèrent à s’envoyer de la mousse au visage. Sans arrière-pensées, ils partagèrent ce moment de repos ensemble. Bien assez tôt, les regards amusés se transformèrent en œillades entendues et ...
... les gestes se firent plus tendres.
La douche finie, ils se blottirent dans des peignoirs cotonneux, sans jamais vraiment s’éloigner l’un de l’autre et se retrouvèrent l’un contre l’autre sur le transat du balcon de leur chambre. À ce moment de la journée, peu avant le repas du soir, où les piscines se vident et les touristes se préparent pour aller dîner, Nadia s’allongea sur le côté, releva un pan de son vêtement et décroisa légèrement ses cuisses. Jean la rejoignit, se mit contre elle en prenant soin de l’envelopper au mieux avec son peignoir, et la pénétra lentement.
Dans les cliquetis des couverts que les serveurs mettaient en place, Nadia laissait aller en elle cette tige soyeuse, et au détour d’un râle léger emprisonnait légèrement son mari dans la contraction de ses muscles. Au milieu d’une longue pause dans leurs ébats paresseux, le sexe continuant de battre sa propre mesure dans ce coffre aux mille trésors qui l’accueillait, les deux amants ouvrirent les yeux et virent les lumières des autres chambres qui s’allumaient de façon désordonnée, les laissant dans une obscurité qui les coupait du reste du monde. Un mouvement du bassin relança le manège des plaisirs, tendre jeu monotone où chacun cherche à s’oublier avec l’autre. Les voix des passants inconscients du spectacle qui se jouait se firent entendre, et le brouhaha des salles de restaurant qui se remplissaient déferla dans tout l’hôtel comme un vague qui se répéterait toute la soirée.
Jean n’entendait plus ...