54.4 Putain, qu'est-ce que c'est bon...
Datte: 02/10/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... ne joue pas vraiment en ma faveur.
J’ouvre la porte et mon bobrun se tient là, pile devant moi, sur la dernière marche du petit escalier qui sépare le niveau de la rue et le rez-de-chaussée chez moi. Je me trouve nez à nez avec lui ; et la vision est tellement puissante et proche, que j’en suis surpris. Une claque en pleine gueule. Je crois que j’ai même un réflexe de recul.
On a beau tenter de s’y préparer, la vision d’un bogoss est toujours une nouvelle expérience proche du traumatisme et on ne sait jamais si on sera capable d’en sortir indemne.
Oui, sa tenue, la première chose qui me percute, m’assomme, me terrasse : après les « attaques » précédentes, après la tenue rouge de lundi, la tenue blanche de mardi, voici la tenue… noire !
Après le blanc aveuglant, voilà le noir éclatant d’un t-shirt « stretch » ; un t-shirt au tissu si fin, si élastique et si moulant qu’on devine non seulement ses pecs, ses tétons, mais le moindre muscle de son torse ; et je ne parlerai même pas des biceps enveloppés par des manchettes tendues à la perfection ; je ne parlerai pas non plus des tatouages qui jouent à cache-cache avec mon regard, qui s’amusent avec ma santé mentale, qui jonglent avec mes derniers neurones ; se montrant ici, disparaissant sous le coton, réapparaissant plus loin. Ce garçon est un bonheur visuel sans commune mesure. Et il est là pour baiser avec moi. C’est à en perdre la raison.
« Tu me laisses rentrer ? » je l’entends me balancer alors que j’ai dû me ...
... figer en tentant l’impossible, alors que le logiciel « Nico » a méchamment crashé en s’essayant à une tâche qui dépasse toutes ses ressources système, une tâche qui se lance pourtant toute seule « au démarrage », lorsque le bogoss rentre dans son champ visuel.
Non, on ne captera jamais entièrement toute la bogossitude d’un aussi absolu bogoss, mais c’est peut-être là une « fatalité » à laquelle il faut se résoudre ; et ce, pour pouvoir justement continuer à être bouleversé par chaque nouvelle vision.
Je le sais, je n’y arriverai jamais, pourtant je ne peux pas m’en empêcher : tenter de capturer toute sa bogossitude d’un seul regard. J’ai beau prolonger le temps d’exposition ; le cliché parfait n’est pas à portée de mes yeux, de mon cerveau ; peut-être de mon cœur : mais le cœur n’est jamais rassasié, lorsqu’il aime.
Le bogoss me regarde, il sourit. Son regard est juste une promesse de baise purement sauvage et torride. Il sait à quel point j’ai envie de lui, et je sens que non seulement ça lui plaît bien, mais que ça lui fait de plus en plus d’effet. C’est grisant.
« Oui, rentre… » je finis par lui répondre en me décalant pour le laisser passer.
Le bogoss pénètre une fois de plus chez moi. La gifle olfactive de son déo de mec vient faire vibrer mes narines et embrumer un peu plus mon cerveau.
« Tu veux boire quelque chose ? » je lui demande, alors que je n’ai qu’une envie, ou plutôt deux, celle de le voir à poil et celle de l’avoir dans ma bouche.
« Non… ...