1. 54.4 Putain, qu'est-ce que c'est bon...


    Datte: 02/10/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    Le sexe avec mon bobrun est le genre de gourmandise dont je ne me lasse pas. C’est comme du Coca, sucré et pétillant, comme des Haribo qui piquent en bouche : ça fait grave envie ; et lorsqu’on cède à la tentation, non seulement elle ne se calme pas, mais elle se fait de plus en plus forte et impérieuse.
    
    Je me réveille en pensant à lui, à sa puissance de mec, je me réveille en me branlant ; soudaine envie d’une boisson chaude et bien corsée pour bien commencer la journée, une boisson qui n’est ni du café ni du thé.
    
    Deux fois qu’il vient chez moi et mon corps, mon esprit ne cessent de réclamer son retour. Sa présence ; son corps ; son sexe ; sa puissance de mec.
    
    « Time goes by so slowly for those who wait/Le temps passe si lentement pour celui qui attend » chantera Madonna quelques années plus tard, dans l’un de ses tubes les plus mémorables des années 2000.
    
    Oui, le temps semble ralentir à l’approche d’un rendez-vous très attendu ; et à fortiori, lorsqu’il s’agît de celui avec le garçon capable de faire battre fort votre cœur et d’embraser vos sens d’un simple regard ; et lorsque ce rendez-vous est incertain, lorsque ni l’heure ni la certitude même de ce rendez-vous ne sont acquises, le temps semble carrément se figer.
    
    Occuper mes heures, fuir la branlette, alors que dès que je pense à lui, l’érection me guette : voilà le plus dur à supporter dans l’attente.
    
    15h35. Je suis au rez-de-chaussée, affalé dans le canapé du séjour ; je suis en train de lire, dé ...
    ... dévorer un bouquin plutôt prenant, « Les Thanatonautes » ; l’histoire est aussi farfelue que captivante, le sujet aussi surréaliste que le récit vraisemblablement construit ; voilà de quoi m’occuper l’esprit et me changer les idées. J’adore cet auteur toulousain depuis la trilogie des fourmis. Et je suis toujours autant conquis par son écriture. Même encore aujourd’hui, lorsque j’écris.
    
    C’est le bruit de la sonnette, tel un réflexe pavlovien, qui m’arrache à ces histoires d’entonnoir, de murs de toutes les couleurs, de fil qui se tend dangereusement et de point de non-retour.
    
    Le bouquin tombe lourdement sur la table basse sans même que j’aie pris le temps de marquer la page. Je dois me faire violence pour ne pas me précipiter sur la poignée de la porte d’entrée ; difficile, lorsqu’un simple coup de sonnette suffit pour que mon cœur se mette à battre la chamade, pour que mes mains deviennent moites, pour que ma respiration s’accélère, pour que la tête commence à tourner comme un tambour de machine à laver en mode essorage, pour que tout on corps crie à l’accouplement avec ce putain de bogoss suintant la testostérone.
    
    Oui, je me fais violence pour me contrôler : je ne dois pas lui montrer qu’il me met dans un tel état ; déjà qu’il en est bien assez conscient, autant ne pas me ridiculiser ; et du moins pas tout de suite, pas avant de voir dans quelle attitude il est aujourd’hui.
    
    Le problème est que, avant de découvrir son attitude, je vais découvrir sa tenue… et ça, ça ...
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