1. 54.4 Putain, qu'est-ce que c'est bon...


    Datte: 02/10/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... son mégot.
    
    Je l’accompagne dans la salle de bain, je lui sors une serviette propre. J’aimerais tant prendre la douche avec lui, ou même juste le regarder en train de prendre sa douche, mais je ne sais pas si c’est une bonne idée. Dans le doute, je m’éclipse, à contrecœur.
    
    Depuis la chambre, j’écoute le bogoss se doucher, chez moi. Je reconnais le bruit caractéristique du bogoss qui se savonne, des mains qui parcourent sa peau.
    
    Cette douche me fait repenser à une autre douche, écoutée quelques jours plus tôt, dans un autre appartement, avec un autre garçon, le meilleur pote de Jérém.
    
    L’« observer » pendant la douche, avec mes seules oreilles d’abord ; puis, dans un deuxième temps, l’« observer » avec mon odorat, lorsque le parfum frais et humide du gel douche vient à moi et me parle d’une peau mate à croquer.
    
    L’eau cesse te tomber, j’entends les portes vitrées s’ouvrir ; j’entends le bruit à peine perceptible du tissu qui passe sur la peau pour la sécher ; et j’imagine cette peau mate encore humide ; je ressens une envie furieuse de bondir hors de la chambre et d’aller le rejoindre.
    
    Mais déjà j’entends les pas du bogoss pied nus dans le couloir ; c’est grisant de penser qu’il a pris une douche chez moi, après l’amour ; une fois de plus, l’image d’un petit chez nous quelque part dans Toulouse, ou bien n’importe où, me donne la chair de poule.
    
    Le bogoss réapparait dans la chambre dans son plus simple appareil, les cheveux encore humides, quelques ...
    ... gouttelettes sur sa peau, glissant le long de son cou, sur les épaules, sur le nouveau tatouage : c’est à pleurer.
    
    Sans un mot, il entreprend de se rhabiller. Je voudrais lui parler, casser le silence, mais je suis à court d’idées. Ça va très vite, en quelques secondes, le bogoss est prêt à partir.
    
    « Tu reviens demain ? » je trouve quand même le moyen de lui demander.
    
    « Je ne sais pas… » fait-il distraitement.
    
    Et alors que je crois qu’il va directement passer la porte de la chambre et se tirer, le bogoss se retourne, me fixe avec son regard brun et lubrique et me balance :
    
    « Si je reviens, j’ai envie de me taper un kif… ».
    
    « De quoi ? » je l’interroge, à la fois surpris et curieux.
    
    Le bogoss me regarde avec un regard lubrique, pénétrant à souhait ; il plisse les yeux de cette façon si sexy qu’il maîtrise avec une perfection redoutable ; et il commence à me détailler son kif.
    
    Une poignée de phrases, énoncées avec assurance, sans fioritures. Je l’écoute avec une excitation grandissante. J’adore son kif, je l’adore de plus en plus au fil de ses mots qui le font vivre dans ma tête.
    
    « Ça te branche ? » fait-il devant mon silence.
    
    « Je crois bien, oui… ».
    
    « Je t’envoie un message quand je débauche… » fait il en quittant la chambre.
    
    Je le suis dans le couloir, dans l’escalier, dans l’entrée. Et alors qu’il s’apprête à quitter la maison, je l’attrape par l’avant-bras, je le retiens et je bluffe :
    
    « Moi aussi j’ai un kif… ».
    
    « Tu m’en diras tant… ...