Mon docteur chéri ? - Histoires de Sexe

Mon docteur chéri ?

... indiqué. Une femme blonde, la cinquantaine, assise derrière un comptoir, m’adressa un généreux sourire :

— Bonjour, vous avez rendez-vous ?
— Oui.
— Vous êtes madame ?
— Delcourt.

L’hôtesse consulta son PC :

— Avec le docteur Yvan, c’est ça ?

Je bafouillai à nouveau :

— Euh… Oui.
— Si vous voulez bien patienter en salle d’attente.
— Oui, merci.

Je fus réellement déstabilisée lorsque je poussai la porte de la salle d’attente. C’était vraiment un cabinet médical ou quoi ? Deux femmes patientaient en silence. J’étais à peine assise que la secrétaire poussait la porte.

— Mademoiselle Artois, si vous voulez bien me suivre.

La jeune femme se leva.

Je fus de plus en plus perdue… Troublée et excitée. Quinze minutes plus tard, l’hôtesse était de retour :

— Madame Delcourt, c’est à vous.

J’emboîtai le pas de la quinquagénaire qui me conduisit au bout du couloir :

— Entrez, je vous prie, et mettez-vous en sous-vêtements. Lorsque la porte s’ouvrira automatiquement vous pourrez entrer.

Je me retrouvais dans un cagibi faisant office de vestiaire. Des dizaines de questions se bousculaient dans ma tête. Tout semblait tellement vrai… la secrétaire… les patientes… l’atmosphère… que si j’étais raisonnable, je partirais en courant. Seulement, je crois qu’à ce moment-là, je me sentais beaucoup plus curieuse et excitée… que raisonnable. Alors je retirai ma robe.

Soudain la porte glissa sur ses rails. J’aperçus aussitôt un homme en blouse blanche. Il ...

... était de dos et se lavait les mains. Sa voix retentit :

— Asseyez-vous, je vous prie.

La voix me sembla familière. C’était celle de mon chéri. Ouf ! Pourtant à la réflexion, cet homme me sembla avoir une voix beaucoup plus grave. Et puis, la silhouette ? La taille, ça correspondait. Mais le mien a les cheveux bruns. Celui-là était poivre et sel et lorsqu’il se retourna, je constatai qu’il avait au moins cinquante ans. Mon chéri en a dix de moins. Il a également une moustache. Mon chéri n’en a pas. Je traque le moindre indice. Les yeux sont bleus. Le mien les a marron. C’était un cauchemar ! Si c’était lui, il s’était drôlement bien grimé. Et comment faisait-il pour la voix… et tout ce décor ! Pourtant je le sais capable de toutes ces prouesses… Alors ? Lui ou pas lui ? Il s’assit à son bureau.

— Bien, dites-moi tout.

Je bafouillai une nouvelle fois comme une collégienne effarouchée :

— Euh… je… c’est à dire…
— Je vois dans votre dossier qu’il y a plus d’un an que vous n’avez pas eu de visite générale.

Je re-bafouillai de plus belle :

— Euh… c’est-à-dire que…
— Ne vous inquiétez pas je vais vous examiner des pieds à la tête et vous serez tranquille.

Des pieds à la tête ? C’est qui ce toubib ? C’est lui, j’en étais sûre. J’ai reconnu son rictus… coquin ! J’avais presque envie de lui dire que je l’avais démasqué… Mais la voix, ça n’est pas la sienne ! Ou alors il s’est entraîné. C’est ça, il a travaillé sa voix pour que je ne le reconnaisse pas ! Quel ...