Mon docteur chéri ? - Histoires de Sexe

Mon docteur chéri ?

Avec le recul, je dois aujourd’hui admettre que j’ai été longtemps déstabilisée par ce que je crois avoir été un jeu coquin proposé par mon chéri… Sans en avoir jamais eu la preuve. C’est sans doute cela, d’ailleurs, qui me trouble le plus… Jusque dans mes rêves !

Tout a commencé un mercredi après-midi. Assise derrière mon bureau, face à un client, j’entendis vibrer la messagerie de mon portable. Je la consultai vingt minutes plus tard. Elle était très laconique et très surprenante :

— Prends rendez-vous chez le médecin.

Le message émanait du téléphone de mon cher et tendre, mais il me laissa perplexe. Je n’avais nul besoin de consulter un praticien. Une heure plus tard, un nouveau texto me donna les coordonnées d’un médecin : docteur Yvan… suivi de l’adresse et du numéro de téléphone. J’étais de plus en plus dubitative. Qu’est-ce que cela signifiait ? Je répondis à son texto en lui envoyant une dizaine de points d’interrogation. La réponse fut autant immédiate qu’impérative :

— Fais ce que je te demande.

Une dizaine de smileys « clins d’œil » ponctuaient le texte.

Je compris. C’était un nouveau petit jeu… Mon chéri en raffole… et moi aussi. Je me sentis subitement tout émoustillée, d’autant que j’entrevoyais les grandes lignes du scénario… Un sourire aux lèvres, je composai donc le numéro du « docteur » et faillis raccrocher en entendant une voix féminine :

— Cabinet médical, bonjour.

Je commençai alors un abominable bafouillage :

— Euh… ...

... bonjour…

Puis, finalement, je me lançai :

— Je souhaiterais un rendez-vous, s’il vous plaît.
— Avec quel médecin ?

Je re-bafouillais :

— Euh… le docteur Yvan.
— Un instant, je consulte l’emploi du temps du docteur.

Un silence s’en suivit, puis :

— Je peux vous proposer jeudi prochain à 16 heures.
— Euh… c’est que je travaille.
— Je suis désolée, le docteur n’a pas d’autre possibilité.
— Très bien, je m’arrangerai. Merci.
— C’est à quel nom ?
— Madame Delcourt(c’est mon nom d’actrice coquine).
— C’est noté, au revoir, madame, à jeudi.

Il est gonflé quand même ! Il sait que je travaille ! En même temps, on n’a pas toujours le choix de l’heure quand on va chez son toubib. Je me surpris à sourire.

La charge de travail me fit totalement oublier ce petit jeu… jusqu’au jeudi matin lorsqu’une alarme retentit. Je consultai mon portable. Mince, j’avais totalement oublié. Je me précipite aussitôt dans le bureau de mon chef pour le prévenir de ce rendez-vous.

— Vous êtes malade, Patricia ?
— Non, monsieur, un contrôle, je suis désolée, mais je n’ai pas pu trouver un autre horaire.
— Oh, aucune importance.
— Merci monsieur.

Je quittai le bureau vers 15 h 30. Je n’avais pas beaucoup de chemin à faire. Arrivée à l’adresse, je repérai aussitôt la plaque sur la façade : Docteur Michalon R. – Docteur Yvan G – diplômés de la faculté de Nancy.

Je poussai la porte cochère. Le « cabinet » était situé au rez-de-chaussée. Je sonnai puis poussai la porte comme ...