Tentation sur les Champs - Histoires de Sexe

Tentation sur les Champs

... me trompe ?
— Qu’est-ce qui vous fait croire ça ?
— C’est difficile à expliquer, j’ai un sixième sens pour ce genre de choses. Le regard gourmand que vous portez sur moi, votre façon de marcher en balançant légèrement vos hanches, tout montre que vous aimez plaire aux hommes et que vous ne les craignez pas.

Le regard gourmand ? Parce que je l’ai regardé droit dans les yeux ? Il prend ses rêves pour la réalité, ce type ! Ma démarche ? C’est la première fois que j’entends une connerie pareille. Je marche normalement, punaise ! Je voudrais le voir avec des bottes à hauts talons !

— Je suis sûr que vous aimez faire l’amour, conclut-t-il.

Droit au but ! Au fond, j’aime… je déteste les timides.

— C’est vrai, j’adore. C’est un vrai besoin, ajouté-je avec un nouveau grand sourire.
— Je suis sûr que passer une nuit avec vous doit être un moment inoubliable.

S’il continue comme ça, je craque.

— J’aime les femmes sensuelles mais ne croyez pas pour autant que j’aime les nymphomanes, poursuit-il.

Il est grave ! Pourquoi il me parle de nymphomanes au lieu de m’inviter à dîner ? J’étais mûre pour accepter.

— Pourtant vous devriez être content. Vous en avez pour votre argent.
— Pas du tout, j’ai l’impression d’être le dindon qui paye ce que les autres obtiennent gratuitement. Ce que je préfère ce sont les femmes qui n’ont pas l’habitude de tromper leur mari. Au début, elles sont toutes timides, un peu effrayées de leur audace, mais une fois cette appréhension ...

... passée, elles s’éclatent. Vous savez pourquoi ?
— Vous allez me le dire.
— C’est très simple. Elles savent que je ne connais pas leur nom, qu’elles ne me reverront jamais, que leur mari ne risque pas d’être au courant. Et puis sans me péter les bretelles, avec moi elles tripent.
— Pardon ?
— Sans me vanter, je les fais grimper au plafond.

Devant mon sourire ironique il précise :

— Je suis bien pourvu par la nature et j’ai une sacrée expérience. Quand je suis en voyage, j’ai une femme différente chaque soir dans mon lit.

Oh la douche froide ! De femme inoubliable je suis ravalée au rang de femme kleenex, consommée un soir, remplacée dès le lendemain. Il a tout gâché en une phrase ! Au fond cela vaut mieux, telle que je me connais, au moment où il aurait commencé à me déballer je me serais enfuie en courant en pensant à Pierre… Je vais pouvoir lui dire qu’il raconte des conneries.

— Je n’en crois pas un mot. Même avec toute la technique possible, sans gentillesse ni tendresse, une femme ne peut pas jouir. Par contre elle peut simuler pour que ça aille plus vite et pour avoir la paix.
— Vous n’avez rien compris ! Ces femmes ont envie de s’éclater. Avec moi elles réalisent leur fantasme, il y a l’ambiance du palace, le champagne…
— Plus de la drogue dans leur verre pour les inhiber.
— Non, trop risqué et inutile. Elles n’ont pas besoin de ça. À 35 ans leur libido est au zénith, elles se lâchent complètement, elles se défoulent en quelque sorte. Mon plus grand ...