Tentation sur les Champs - Histoires de Sexe

Tentation sur les Champs

... à moi, qu’elles cherchent à me joindre au Canada.

Faire l’amour dans une suite d’un palace parisien avec un sosie d’Harrison Ford c’est quand même tentant, cela ne m’arrivera pas tous les jours… quand même prévoir une boite de capotes…

— Pourquoi n’appelez-vous pas une agence de call-girls au lieu d’aborder des femmes dans la rue ?
— Je n’aime pas les professionnelles. C’est beaucoup plus valorisant de se sentir dans la peau d’un amant occasionnel que dans celle d’un client.

Harrison, tu as toutes les cartes en main, mon mari est à Hambourg, je n’ai pas fait l’amour depuis quatre jours, séduis-moi, invite-moi à dîner dans un trois étoiles, fais-moi boire du champagne, parle-moi du Québec, de l’été indien, des Laurentides, des caribous, des ballades en skidoo dans la poudreuse entre forêts et lacs, fais-moi rêver, fait-moi oublier que je suis mariée et tu auras une petite chance de me faire monter dans ta chambre d’hôtel. Surtout ne me parle pas d’argent, je ne suis pas une marchandise qu’on achète.

— Vous n’aller pas me croire, continue-t-il, mais je n’ai pas beaucoup de refus, c’est uniquement une question de montant.

Le con ! Il me reparle de fric. Pour lui nous sommes toutes des putes en puissance. Il y a un truc qui m’échappe !

— Comment choisissez-vous vos proies ?
— J’aime les grandes brunes, élégantes, habillées sexy sans être vulgaires, d’environ trente-cinq ans. La passion des premières années de mariage s’est éteinte et elles désirent un peu ...

... d’aventure sans briser leur couple.
— Pourquoi m’avez-vous abordée dans ce cas ? Je suis trop jeune.
— J’ai flashé sur vous, sur votre petite jupe courte mais sage, sur votre petit chemisier qui laisse entrevoir une brassière remplie de superbes boules…

Brassière, boules ? Ce doit être du canadien pur jus. Je ne regrette pas d’avoir acheté ce soutif « push up », ça marche, ma poitrine fait illusion…

— J’en ai marre de toutes ces jeunes femmes en jean, explique-t-il. Vous, au moins, vous vous habillez de façon très féminine, vous savez vous mettre en valeur. Pour moi qui viens du Québec vous êtes la Parisienne type.

Pauvre pomme, je bosse, je me vois mal visiter un des plus gros clients de l’agence en jean !

— En fait, vous ne montrez pas grand-chose, continue-t-il, mais vous attirez l’œil de tous les hommes qui vous croisent. Moi, par exemple je me demandais si vous portez des bas ou un de ces infâmes collants. Je gage pour des bas, je me trompe ?

Juste un petit sourire pour le laisser dans l’incertitude et le faire fantasmer… Va-t-il essayer de deviner la couleur de ma petite culotte ?

— Vous êtes diablement séduisante et désirable, conclut-il.

Il pousse un peu le bouchon des compliments mais cela fait toujours plaisir à entendre…

— Merci. (Nouveau grand sourire en le regardant dans les yeux pour lui montrer que j’y suis sensible.)
— J’aime les femmes de 35 ans parce qu’elles sont libérées, mais je gage que vous n’avez rien à leur envier de ce côté, je ...