Terre des hommes (1)
Datte: 17/09/2020,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... petits jeux entre amants accomplis. Depuis leur mariage, ils s’aimaient toujours avec une sorte de passion qui ne se démentait pas. Bon ! Ce type, un collègue de son mari, divorcé de fraîche date allait-il lui gâcher ses espérances ? Non sans doute, mais elle n’était en rien discrète pendant leurs jeux et se retenir, ne pas faire de bruit dans ces instants torrides, pour elle, c’était un peu comme ne pas se parfumer en sortant du bain.
Enfin, elle verrait bien. Et si Christophe devait encore attendre quelques jours… il ne s’en prendrait qu’à lui, après tout ! Elle but à petites gorgées son breuvage noir, pris sans sucre. Elle en apprécia l’amertume toute relative et fouilla son cerveau pour se remettre en tête l’image de ce Bernard perturbateur, intrus bien malgré lui sans doute. Elle revoyait un homme comme elle et son mari d’une quarantaine d’années. Des yeux bleus qui l’avaient, sans trop de gêne soupesée, pour ne pas dire caressée. Un certain malaise refit surface à l’évocation de ces deux rencontres pénibles.
Une idée idiote se fit jour aussi comme ça, au seul simple souvenir de ces regards de mâle. Est-ce qu’il avait bandé en la suivant des yeux ? Elle sourit d’un coup, comme pour conjurer cette pensée imbécile. Elle s’en fichait éperdument qu’il ait eu une érection ou pas… non, mais ! Où pouvaient bien aller se nicher ses raisonnements absurdes ? Mon Dieu, quelle crétine de penser à cela le jour où Christophe rentrait. Mais pourquoi aussi avait-il décidé de ...
... ramener son pote à la maison ?
Elle se posa encore quelques minutes la même question, le temps de laver sa tasse et elle fila vers la chambre d’ami. Il lui faudrait faire le lit ! Quelle corvée ! Bof ! Une paire de draps et une couverture et ça devrait faire l’affaire. En quelques minutes elle avait fini et le lapin cuisiné le matin même ferait bien aussi un menu pour trois ce soir. Pour le reste, elle aviserait avec son Christophe. Le marché du village, au fond de la vallée, aurait lieu demain alors… pas de panique !
— oooOOooo —
— Tu es sûr Christophe que ton épouse ne va pas être dérangée par ma présence ?
— Mais non ! Je lui ai envoyé un message. Pas de problème et puis tu as aussi besoin de te ressourcer quelques jours. Ne te pose pas trop de questions !
— Quand même, au bout d’une semaine… vous devez avoir besoin de vous retrouver. Et je risque d’être… de trop !
— Arrête ! De toute façon, il est trop tard. Pour tes états d’âme, c’était avant qu’il aurait fallu les exprimer. Nous sommes à trente bornes de la maison.
— Oui… oui, je comprends. Mais bon… tu vois bien…
— Et toi ? Tu ne vas pas me dire que tu vis en ermite. Depuis le départ de Maud… quelques petites aventures ? Il y a des choses que les hommes…
— À dire vrai, rien ! Nada, je t’assure, c’est comme si Maud était partie en emportant mes envies. Je n’ai plus de souhaits, plus de désirs, plus de goûts à rien.
— C’est pour cela que j’ai insisté. Venir passer quelques jours avec nous te fera ...